Des chercheurs de l’Université Harvard ont réussi à faire voler une « robot-abeille » mue par l’énergie solaire. Il s’agit du drone le plus léger à voler sans source de courant extérieure. Leur Robobee pèse un quart de gramme, moins qu’un trombonne.

« C’est le résultat de plusieurs décennies d’efforts », explique dans un communiqué Robert Wood, ingénieur électrique à Harvard et auteur principal de l’étude publiée fin juin dans la revue Nature. « Le vol motorisé est un compromis entre la masse et la puissance qui est très difficile à obtenir à de si petites masses. Les plus petites batteries commerciales pèsent beaucoup plus que notre Robobee. Nous avons mis au point des stratégies pour augmenter l’efficacité de notre drone, notamment en créant des circuits très légers et des cellules photovoltaïques à haute efficacité. »

  Le drone-abeille a six petites cellules photovoltaïques de dix milligrammes lui permettant de faire tourner ses quatre ailes à 170 rotations par seconde. Il ne peut voler qu’une demi-seconde pour le moment, mais les chercheurs bostonnais pensent qu’il sera possible d’allonger son autonomie pour l’utiliser pour la surveillance environnementale et des espaces exigus.

  Le courant des cellules photovoltaïques passe entre deux plaques similaires à des muscles, qui se contractent pour imiter les oscillations des muscles.

  L’optimisation de toutes les composantes est prévue ainsi qu’une analyse fine de l’interaction de l’air et des ailes. En laboratoire, l’énergie était tirée de lampes halogènes et rouges.