Revenir sur terre après 204 jours passés en apesanteur, «c’est comme se réveiller d’un rêve», a confié vendredi l’astronaute canadien David Saint-Jacques, dans le cadre de sa première déclaration publique depuis son retour sur terre.

«Je pense que ça va me prendre des mois, des années, pour intégrer ces six mois dans ma vie», a-t-il expliqué au cours d’une conférence de presse retransmise en direct de Houston, quatre jours après la fin de son aventure spatiale.

Souriant, dynamique et serein, David Saint-Jacques a dit aux nombreux journalistes présents à l’Agence spatiale canadienne qu’il s’est ennuyé du vent sur son visage, de l’odeur de l’herbe, des foules nocturnes montréalaises mais aussi du contact physique avec sa famille.

Son retour sur terre ne s’est pas déroulé sans soubresauts: «J’étais magané», a-t-il lancé à la blague en référence à son état physique à l’atterrissage.  

L’atterrissage et le retour à l’atmosphère terrestre sont des moments aux impacts physiques violents qui occasionnent des sensations non-ressenties depuis longtemps. David Saint-Jacques se sentait incapable de se tenir debout, mais a annoncé se sentir mieux. «La gravité est redevenue mon amie», a-t-il dit.

Dès son retour, il eu la chance de revoir ses enfants très vite, de les voir marcher, de les prendre dans ses bras et de sentir leur poids quand il les portait, après 204 jours passés en apesanteur.

Heureux d’être parmi ses proches, David Saint-Jacques s’ennuiera toutefois de la camaraderie à bord de la Station spatiale internationale, du sentiment gratifiant d’exécuter sa mission et de la vue époustouflante qu’il a eu de notre planète. Un paysage qui l’a beaucoup ému, a-t-il insisté.

Il ressort satisfait de son séjour parmi les étoiles, qui s’est déroulé sans mauvaises surprises. «Il y a eu plusieurs fausses alertes, mais heureusement on est très bien entraînés. C’était un voyage comme on les aime», a-t-il affirmé.