Quelques milligrammes de toute l’actualité scientifique de la semaine

Les secrets de l’île de Pâques

Les célèbres statues de l’île de Pâques faisaient partie d’un culte de fertilité agricole, selon une archéologue californienne qui étudie l’île du Pacifique depuis 30 ans. Dans le Journal of Archeological Science de décembre, Jo Anne Van Tilburg, de l’Université de Californie à Los Angeles, en arrive à cette conclusion après avoir répertorié les caractéristiques de 1000 statues de l’île. Elle a noté que les sites où elles se trouvent sont très fertiles et montrent des traces d’agriculture intensive. L’excavation des rochers augmentait elle-même la fertilité des sols, parce qu’il s’agissait d’argile, un matériau crucial pour la productivité agricole.

Quiz science

D’où provient le « radeau de pierre ponce », cette « île » flottante de 167 km2 observée l’été dernier dans le Pacifique ?

PHOTO FOURNIE PAR LA NASA

Des géologues du Centre de recherche océanographique de Kiel, en Allemagne, ont élucidé le mystère de l’amas de pierre ponce qui avait fait les manchettes en août.

D’un volcan sous-marin anonyme situé à 50 km de l’île de Bora-Bora, en Polynésie. Dans le Journal of Volcanology and Geothermal Research, des géologues du Centre de recherche océanographique de Kiel, en Allemagne, élucident le mystère de l’amas de pierre ponce qui avait fait les manchettes en août. Grâce à des données satellites du 6 août, ils montrent du doigt une éruption du « volcan F » près de Tonga, qui n’est suivi par aucun réseau de capteurs sismiques.

8500 ans

C’est l’âge des plus vieilles dents utilisées comme bijou, retrouvées sur le site de Çatal Höyük, dans le centre de la Turquie. Les dents appartenaient à un adulte de 30 à 50 ans. Elles constituaient probablement un souvenir symbolique d’un proche ou d’un personnage religieux ou royal, écrivent les archéologues de l’Université de Copenhague dans le Journal of Archeological Science.

PHOTOS FOURNIES PAR L’UNIVERSITÉ DE COPENHAGUE

Les plus vieilles dents utilisées comme bijou, retrouvées sur le site de Çatal Höyük, dans le centre de la Turquie, auraient 8500 ans.

Le mystère des volées de chauves-souris

Des biologistes bavarois ont élucidé le mystère de la façon dont les chauves-souris réussissent à former de grandes volées alors que le radar qu’elles utilisent pour détecter les objets rencontre trop d’interférences quand elles voyagent à plus de dix. Dans la revue PNAS du début décembre, les biologistes de l’Institut d’ornithologie Max-Planck à Seewiesen décrivent que dans les volées plus nombreuses, les chauves-souris se limitent à détecter leurs semblables qui les précèdent immédiatement. Il leur faut aussi trois essais pour déterminer correctement la position des autres chauves-souris de la volée. Les chauves-souris limitent l’interférence en espaçant davantage leurs essais de radar et en envoyant des signaux radar plus brefs.

PHOTO TIRÉE DE WIKIMEDIA COMMONS

Des biologistes bavarois ont élucidé le mystère de la façon dont les chauves-souris réussissent à former de grandes volées alors que le radar qu’elles utilisent pour détecter les objets rencontre trop d’interférences quand elles voyagent à plus de dix.

E. coli à la rescousse du climat

La bactérie Escherichia coli, responsable de nombreuses gastroentérites, vient d’être conscrite pour lutter contre le réchauffement de la planète. Dans la revue Cell de la fin novembre, des biologistes de l’Institut Max-Planck pour la microbiologie terrestre à Marbourg, en Allemagne, ont annoncé avoir réussi à modifier génétiquement E. coli pour qu’elle se nourrisse de CO2 au lieu de sucres. Le CO2 est l’un des principaux gaz à effet de serre. Pour le moment, la croissance d’E. coli avec du CO2 est 54 fois plus lente que la normale, et elle ne peut se nourrir d’un gaz contenant du CO2 qu’à des concentrations de plus de 10 %. L’atmosphère contient 0,041 % de CO2. Avec des améliorations, cette bactérie génétiquement modifiée pourrait servir à la production de carburant carboneutre.

IMAGE TIRÉE DE WIKIMEDIA COMMONS

La bactérie Escherichia coli, responsable de nombreuses gastroentérites, vient d’être conscrite pour lutter contre le réchauffement de la planète.

Rectificatif
Une version préliminaire de cet article indiquait que l’atmosphère contient 0,41 % de CO2, alors que c'est 0,041 %.