Quelques milligrammes de l’actualité scientifique de la semaine

Un véhicule solaire de l’ETS traverse l’Australie

Relier Darwin, au nord de l’Australie, à Adélaïde, tout au sud, avec un engin n’utilisant que l’énergie du soleil : tel était le défi de la compétition étudiante internationale World Solar Challenge. Alors que la chaleur, les vibrations et les forts vents ont forcé la plupart des équipes à abandonner, la voiture ECLIPSE, conçue par des étudiants de l’École de technologie supérieure de Montréal, fait partie des 11 véhicules ayant réussi à parcourir l’ensemble des 3019 kilomètres – un périple de cinq à sept jours. « Il fallait changer de pilote tous les trois à quatre heures à cause de la chaleur intense », raconte Anthony Riendeau, l’un des 16 membres de l’équipe, qui vient de terminer un baccalauréat en génie mécanique. C’est la première fois de l’histoire de la compétition qu’un véhicule québécois franchit l’ensemble du parcours. Avec une moyenne de 65 km/h, ECLIPSE est arrivée au 9e rang de la course.

Quiz science

Q. Comment survit une fourmi dans un bunker nucléaire ?

WOJCIECH STEPHAN

Une colonie de près d’un million de fourmis dans un bunker nucléaire de l’ère soviétique a réussi à subsister en se nourrissant notamment des corps de leurs congénères mortes.

R. En pratiquant le cannibalisme ! En 2013, des chercheurs ont eu la surprise de découvrir une colonie comptant près d’un million de fourmis dans un bunker nucléaire polonais datant de l’ère soviétique. Les insectes étaient tombés du système de ventilation et avaient survécu malgré l’absence de lumière, de chaleur et de nourriture. Dans un article publié dans le Journal of Hymenoptera Research, les scientifiques montrent que les fourmis atomiques se nourrissent notamment des corps des fourmis mortes pour survivre.

Un nouveau casque pour étudier le cerveau des enfants

PHOTO FOURNIE PAR REBECCAH SLATER

Des chercheurs britanniques ont inventé un nouveau casque basé sur des capteurs dits « quantiques » destiné à mieux étudier le cerveau des enfants.

Le cerveau humain est la structure la plus complexe de l’Univers connu, et le voir se développer chez les enfants est un phénomène scientifique fascinant. Le hic : jusqu’à maintenant, les techniques de magnétoencéphalographie permettant de lire les champs magnétiques générés par l’activité électrique du cerveau nécessitaient des machines d’une demi-tonne dans lesquelles les sujets devaient se tenir parfaitement immobiles. Cela soulève de gros défis quand vient le temps d’étudier des enfants qui aiment gigoter, en plus d’empêcher les scientifiques de scruter le cerveau de gens en mouvement. Or, des chercheurs britanniques viennent d’inventer un nouveau casque basé sur des capteurs dits « quantiques » qui pèse à peine 500 grammes. La découverte, décrite dans Nature Communications, devrait aider à mieux étudier des états comme l’épilepsie et l’autisme.

86 % : C’est le déclin du nombre de manchots empereurs qui frappera cette espèce emblématique de l’Antarctique d’ici 2100 si les changements climatiques se poursuivent au rythme actuel, selon une recherche publiée dans la revue Global Change Biology. Les manchots empereurs ont besoin de conditions de glace bien précises pour établir leurs colonies, et celles-ci sont de plus en plus difficiles à trouver.

Jackson Pollock, physicien expérimental

PHOTO ARCHIVES REUTERS

One (Number 31, 1950), de Jackson Pollock

Jackson Pollock n’était pas qu’un peintre expressionniste abstrait, il était aussi physicien expérimental. Des chercheurs américains viennent en effet de montrer que, par essais et erreurs, l’artiste a développé une technique de peinture qui permet d’éviter un phénomène de la mécanique des fluides appelé « instabilité de torsion ». Quand un liquide visqueux comme de la peinture est appliqué sur une surface, il a naturellement tendance à former de petites courbes ou de petites spirales. Mais en versant directement la peinture sur la toile, sans pinceau, ou en la lançant à l’aide de bâtons, Pollock est parvenu à contourner le phénomène pour créer un style unique. La recherche a été publiée dans la revue PLOS One.