Une fusée Soyouz qui a décollé mardi soir de Guyane a placé « avec succès » en orbite polaire Metop-C, un satellite météorologique pour Eumetsat, l'organisme européen responsable du développement des systèmes météo satellitaires, a annoncé Arianespace dans un communiqué.
La fusée a décollé, pour la 19e fois, de son pas de tir situé dans la commune de Sinnamary, au nord-ouest de Kourou, à 21 h 47 heure locale (19 h 47 HE), avec la mission de placer le satellite en orbite polaire un peu plus d'une heure après son départ.
Metop-C est le troisième et dernier satellite d'un programme consacré à la météorologie appliquée, selon Arianespace.
Metop-A et Metop-B, lancés respectivement en 2006 et 2012 par Starsem depuis Baïkonour au Kazakhstan, sont toujours opérationnels, précise la société qui commercialise les lancements.
Les satellites Metop permettent notamment d'effectuer des prévisions météorologiques de 12 heures à 10 jours à l'avance.
D'une masse totale au décollage d'un peu plus de quatre tonnes, Metop-C, conçu pour opérer cinq ans, doit être placé sur une orbite passant par les pôles à 811 kilomètres d'altitude, avec à son bord neuf instruments, dont le français IASI.
Celui-ci « mesure, outre la température et l'humidité de l'atmosphère, plus de 25 composants atmosphériques avec une très grande précision et il participe à la surveillance du climat », a indiqué le Centre national d'études spatiales.
Ce lancement est le huitième de l'année pour Arianespace en Guyane et le deuxième en 2018 avec le lanceur Soyouz depuis son pas de tir local de Sinnamary.
Le précédent lancement d'une fusée Soyouz, le 11 octobre dernier depuis Baïkonour, s'est soldé par un échec.
Le vol vers la Station spatiale internationale de Nick Hague et Alexeï Ovtchinine avait été interrompu deux minutes après le décollage, déclenchant l'éjection automatique de la capsule avec les deux hommes.
Selon les conclusions de la commission d'enquête, rendues publiques jeudi dernier, le dysfonctionnement qui a causé l'accident serait dû à une « déformation » d'un capteur lors de l'assemblage de la fusée à Baïkonour.