Des scientifiques de l'Université de Calgary ont pris des mesures pour minimiser les conséquences de leurs expériences sur les souris et les rats.

L'école de médecine Cumming s'est équipée d'une petite machine d'imagerie par résonance magnétique (IRM) que les scientifiques utilisent pour tester différents traitements possibles pour le cancer, les accidents vasculaires cérébraux et la sclérose en plaques.

«C'est l'un des premiers au Canada», s'enthousiasme Jeff Dunn, le directeur du centre d'imagerie expérimentale de l'école de médecine.

«Tout ce qui fait moins de 500 grammes rentre dedans, donc principalement les rats et les souris. Nous les utilisons en recherche médicale évidemment pour l'évaluation préclinique, pour étudier comment la maladie progresse et de manière encore plus importante, pour savoir si le traitement est utile», explique-t-il.

L'IRM est utilisée depuis 2004. Le laboratoire est également équipé d'un analyseur pour gaz sanguins, qui permet de mener des tests à partir d'échantillons de sang qui sont extraits des animaux de la même manière que le sang est recueilli auprès des humains.

Bien du chemin a été parcouru depuis que les scientifiques étaient contraints de disséquer des souris et des rats à toutes les étapes de leurs expériences.

«Cela réduit vraiment l'utilisation des animaux dans la recherche médicale puisque, durant l'étude d'un traitement, nous n'avons plus besoin d'un si grand nombre d'animaux», explique M. Dunn.

«Nous pouvons en prendre un petit nombre et les suivre pendant quelques mois pour voir comment le traitement évolue.»

Tous les centres de recherche qui reçoivent des subventions gouvernementales doivent suivre les règles édictées par le Conseil canadien de protection des animaux.

La porte-parole Sandra MacInnis explique que l'organisation s'assure que des tests soient menés sur des animaux seulement lorsque cela est strictement nécessaire et que lorsque cela survient, que les animaux reçoivent des soins optimaux.

La directrice générale au Animals in Science Policy Institute établi à Vancouver soutient que les efforts menés par l'Université de Calgary et d'autres centres de recherche font l'objet de débats.

Elisabeth Ormandy affirme que de soumettre une souris à un test par IRM implique une sédation ou une anesthésie et peut devenir une source de stress pour l'animal puisque le test peut être mené à plusieurs reprises.

«Tout dépend de l'éthique individuelle, soutient-elle. Pour les gens qui se soucient de cette souris en particulier, une IRM peut ne pas être correcte non plus.»