Et si les chercheurs étaient des hommes comme les autres ? Une étude publiée mercredi dans la revue de la Royal Society suggère que la longueur du titre présentant une découverte influe sur sa diffusion.

Compliqués, ennuyeux, trop longs, les articles scientifiques ne sont pas réputés pour être faciles à lire. Un grand nombre sont publiés chaque année. Certains ont un impact important, d'autres passent inaperçus.

Des chercheurs en sciences du comportement de l'université de Warwick au Royaume-Uni ont ainsi cherché à déterminer si le titre d'une découverte scientifique pouvait influencer sa portée.

Résultats: les scientifiques sont des lecteurs comme les autres. Ils préfèrent lire des articles dont le titre est court, qu'ils considèrent comme plus faciles à comprendre.

«Les sciences sont abruptes», explique à l'AFP Adrian Letchford, coauteur de l'étude. «Les chercheurs font des découvertes merveilleuses et le monde serait plus excitant s'ils pouvaient simplifier leurs articles et rendre leurs découvertes accessibles à tous, y compris aux autres scientifiques».

L'étude met en évidence que les avancées scientifiques présentées par un titre court sont plus largement citées et donc plus largement rediffusées.

Pour jouer sur les développements scientifiques futurs, il suffirait donc d'accoler un titre court à une découverte ?

Adrian Letchford temporise: «la longueur du titre des recherches n'est pas le seul facteur de succès. D'autres études ont montré que l'auteur, le champ de l'étude, la présence de deux-points dans le titre et encore d'autres éléments sont déterminants pour la diffusion à large échelle d'une découverte».