L'avion révolutionnaire Solar Impulse 2 (Si2), contraint par les caprices de la météo à une halte imprévue au Japon, se préparait mardi à une attente à la durée incertaine sur le tarmac de Nagoya, avant de pouvoir reprendre sa route vers Hawaï.

Son pilote, le Suisse André Borschberg, reprenait des forces après un voyage mouvementé. «Si2 est maintenant garé à Nagoya. Quel vol! Hâte de poursuivre cette aventure avec Bertrand Piccard», son binôme, a-t-il écrit sur son compte Twitter dans la nuit (heure locale).

Il avait pris les airs dimanche à 02h39 de Nankin (est de la Chine) pour la plus périlleuse des étapes de son tour du monde destiné à promouvoir les énergies renouvelables, et en particulier l'énergie solaire.

Mais sa traversée du Pacifique, censée durer six jours et six nuits, a tourné court quand la météo s'est dégradée, et l'avion a dû se poser lundi peu avant minuit à Nagoya, dans le centre du Japon.

«Félicitations, André, pour ce vol fantastique», lui a lancé l'équipe dans un message accompagné d'un dessin vantant son exploit: «3265 km et 45 heures seul dans le ciel», «le plus long vol solaire jamais réalisé à la fois en distance et durée».

«Première partie dans le Pacifique accomplie. Impatient de continuer dès que le temps le permettra», a de son côté twitté M. Piccard.

Un peu plus tôt, il avait expliqué à l'AFP qu'il était plus sage de «faire un atterrissage intermédiaire à Nagoya et de là, attendre que les conditions météo s'améliorent». «C'était le dernier endroit où on pouvait atterrir de manière sûre. Les petites îles ici et là dans le Pacifique ne sont pas du tout des alternatives».

«Le tour du monde n'avance peut-être pas aussi vite qu'on aimerait, mais on ne fait pas une course de vitesse. Le but c'est d'y arriver», avait-il souligné.

Solar Impulse 2, dont les ailes sont tapissées de plus de 17 000 cellules photovoltaïques, est parti le 9 mars d'Abou Dhabi pour un tour du monde de 35 000 kilomètres.