Les gens plus instruits se remettent plus facilement d'un traumatisme cérébral que les autres, selon une étude publiée en ligne mercredi par la revue scientifique Neurology.

L'étude s'est penchée sur des victimes d'un traumatisme cérébral moyen ou sévère, principalement subi lors d'accidents de la route ou de chutes. Toutes ces victimes avaient dû être hospitalisées pendant un certain temps.

Des 769 personnes étudiées par les chercheurs de la faculté de médecine Johns Hopkins, 24% n'avaient pas complété leurs études secondaires, contre 51% qui comptaient entre 12 et 15 ans d'études, et 25% qui détenaient au moins un diplôme universitaire de premier cycle.

Un an après le traumatisme, 28% des participants ne conservaient aucune séquelle et avaient repris leurs activités. Seulement 10% n'ayant pas complété leurs études secondaires étaient libres de toute séquelle, contre 31% qui avaient complété certains cours universitaires et 39% qui détenaient un diplôme universitaire.

Le chercheur principal, le docteur Eric B. Schneider, a indiqué que les victimes détenant une éducation équivalente à un cours universitaire étaient sept fois plus susceptibles de se remettre complètement que celles n'ayant pas terminé leurs études secondaires. Celles ayant complété certains cours universitaires étaient cinq fois plus susceptibles de se remettre complètement.

Les chercheurs croient que le cerveau des gens plus instruits est à même de puiser dans une «réserve cognitive» qui lui permet de continuer à fonctionner normalement, même après avoir été endommagé. Le phénomène avait déjà été observé chez les patients atteints de la maladie d'Alzheimer, où les symptômes semblent plus modestes chez les gens instruits.

Le docteur Schneider espère maintenant que de nouvelles études permettront de mieux comprendre l'effet protecteur de l'instruction sur le cerveau.