Une maquette d'un avion révolutionnaire modulable, développé par l'École polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) depuis 4 ans, sera présentée pour la première fois au Salon du Bourget du 17 au 19 juin, selon un communiqué publié lundi par l'EPFL.

Cet avion futuriste se présente comme un avion en forme d'aile, auquel on clipse selon les besoins, des capsules en forme de wagons de trains, pour le transport de passagers ou de fret.

Ce concept, indique l'EPFL, permettrait «de prendre l'avion dans une gare», et «sans quitter son siège, de s'envoler vers une autre ville», car la capsule serait acheminée à l'aéroport, via le rail, et ensuite accrochée à l'aile volante.

Ce projet est intitulé «Clip-Air, et a pour objectif de préparer «le transport aérien de demain, plus flexible, plus proche des besoins, plus rationnel et moins énergivore».

L'EPFL est consciente que le projet reste très futuriste. Les ingénieurs qui travaillent dessus restent cependant «persuadés que cela vaut la peine de s'intéresser à un tel concept, en rupture avec les avions actuels et qui peut avoir un impact énorme» sur la société, selon Claudio Leonardi, chef du projet Clip-Air.

Les ingénieurs ont calculé que cet avion consommerait moins de carburant. «Un avion Clip-Air peut transporter autant de passagers que 3 Airbus A320 avec deux fois moins de moteurs», indique l'EPFL.

Clip Air pourrait aussi «se fondre dans n'importe quel aéroport,» car sa capsule autonome a la taille d'un wagon de chemin de fer, soit 30 mètres de long.

«En termes techniques, les premières études montrent que le projet est faisable», ajoute l'EPFL, qui veut construire un modèle réduit volant d'environ 6 mètres doté de mini-réacteurs, qui «permettrait à ce stade de continuer à explorer le vol et de démontrer la faisabilité du projet», a indiqué Claudio Leonardi.

Chaque aile volante peut accueillir jusqu'à trois capsules d'une capacité de 150 passagers chacune.

L'ambition de Clip-Air est aussi d'imaginer d'autres types de carburants, moins polluants que ceux d'aujourd'hui. Plusieurs pistes (avec l'hydrogène liquide, biocarburant, carburant classique) sont suivies.