(Québec) Québec accorde 6 millions supplémentaires par an aux organismes communautaires qui viennent en aide aux proches aidants.

Ces personnes ont besoin de soutien d’accompagnement et de soutien psychosocial que les organismes peuvent leur fournir.

Un proche aidant est une personne qui vient en aide à une autre personne qui a « besoin d’accompagnement », a résumé en entrevue la députée caquiste Marilyne Picard, qui est adjointe parlementaire de la ministre responsable des aînés et ministre déléguée à la Santé.

Cela peut être autant un aidant qui soutient une personne qui souffre de problèmes de santé mentale qu’un parent qui aide son enfant en situation de handicap, ou encore, un parent qui s’occupe de son jeune qui souffre d’une déficience intellectuelle, a poursuivi la ministre déléguée à la Santé, Sonia Bélanger.

Ce financement récurrent sera versé dans toutes les régions du Québec à des organismes communautaires qui reçoivent déjà des enveloppes du ministère de la Santé et des Services sociaux.

Grosso modo, ils pourront ainsi intervenir par un soutien psychosocial du proche aidant qui se démarque du rôle des organismes de répit qui viennent prendre la relève par exemple dans le travail d’aide auprès de la personne qui a besoin d’accompagnement, a précisé Mme Bélanger.

Les organismes pourront ainsi notamment évaluer les besoins, mettre en contact les personnes avec d’autres personnes qui vivent les mêmes réalités ou d’autres organismes.

« Ça permet aussi de briser l’isolement », a expliqué la ministre déléguée.

« Quand on est proche aidant, c’est très exigeant. Souvent, les proches aidants vont s’isoler, vont s’oublier aussi. Et ces organismes ont vraiment un rôle sur le plan de l’intégration sociale, soutien psychosocial. »

Ils peuvent aussi donner des formations, des trucs aux intervenants, créer des groupes d’échanges, a-t-elle poursuivi.

Québec a déjà réservé un montant de 200 millions pour le Plan d’action sur les proches aidants.

Selon les statistiques du gouvernement, en 2018, environ une personne sur cinq âgée de 15 ans et plus au Québec était proche aidante, soit 1,5 million d’individus.

Mais leur nombre est probablement bien supérieur, parce que beaucoup de personnes ne savent pas qu’elles sont proches aidantes ou n’en sont même pas conscientes, parce que « ça a toujours été dans leurs habitudes, dans leurs valeurs, dans leur personnalité », a estimé Mme Bélanger.