(Québec) Le Parti québécois (PQ) veut changer de ton autour du débat sur la réforme en santé du ministre Christian Dubé.

On indique maintenant vouloir collaborer avec le gouvernement lors de la commission parlementaire qui étudiera le projet de loi afin de le bonifier. On dit également qu’on ne posera plus de questions sur le sujet au Salon bleu.

« Cette loi en matière de santé, elle sera évidemment adoptée, car le gouvernement est majoritaire. En conséquence nous offrons notre pleine collaboration vis-à-vis cette réforme de la santé qui est nécessaire », a indiqué le chef péquiste Paul St-Pierre Plamondon, vendredi matin en point de presse.

M. St-Pierre Plamondon a également affirmé qu’il n’a pas aimé la teneur des échanges lors de la période des questions de jeudi.

En Chambre, le chef parlementaire de Québec solidaire, Gabriel Nadeau-Dubois, a dit que la Coalition avenir Québec (CAQ) réalisait le « wet dream » de l’ancien ministre de la Santé libéral, Gaétan Barrette, avec sa réforme en santé.

Sans viser spécifiquement les propos de M. Nadeau-Dubois, le chef du PQ a indiqué qu’il ne voulait pas revivre des « moments regrettables » au Salon bleu. « Il y a eu tellement de décibels et il y a eu un ton tellement contreproductif », a soutenu le chef péquiste.

Après le dépôt du projet de loi mercredi, le député péquiste Joël Arseneau avait tenu des propos très durs à l’endroit du projet de loi. Il l’avait notamment qualifié d’« orwellien » en ajoutant qu’il allait parachever la réforme de Gaétan Barrette.

Malgré tout, le chef péquiste assure que son parti continuera de poser des questions sur le système de santé. « Nous continuerons à questionner le gouvernement sur des enjeux tangibles et concrets comme le temps d’attente dans les urgences, l’accessibilité au soin et les délais dans les chirurgies », a-t-il énuméré.

Le ministre de la Santé, Christian Dubé, a présenté mercredi son projet de loi qui vise à rendre le système de santé plus efficace. Ce projet de loi, extrêmement volumineux, contient près de 1200 articles.

Les oppositions ont également critiqué la création de Santé Québec, l’un des éléments phares de cette réforme. On craint que cela centralise encore plus le système de santé et que le ministre ne soit plus imputable.