Quelques centaines de personnes ont manifesté samedi après-midi pour « sauver » les urgences de l’hôpital de Lachine, partiellement fermées depuis février.

Depuis la mi-février, les urgences de l’hôpital sont ouvertes de 8 h à 22 h pour les patients ambulatoires, c’est-à-dire ceux qui arrivent aux urgences par leurs propres moyens. Les ambulances n’y transportent plus de patients.

Évoquant la pénurie de main-d’œuvre, le Centre universitaire de santé McGill (CUSM), responsable de l’établissement, envisage de miser davantage sur le développement des soins ambulatoires. Or, pour la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) et le syndicat des employés du CUSM, il est primordial que ses urgences et son unité de soins intensifs demeurent accessibles à la population sur une base permanente.

Résidants et membres du personnel soignant ont défendu la vocation communautaire du seul hôpital historiquement francophone de l’ouest de Montréal, lors d’une marche organisée samedi à Lachine.

« Il est inconcevable de fermer des services alors qu’on sait que le réseau est partout en surcharge. Le gouvernement Legault veut faire construire de nouveaux hôpitaux privés [sous prétexte de] désengorger le réseau, mais à côté, il fait fermer des services publics et sous-utilise les installations existantes. Ce n’est ni logique ni acceptable », a critiqué Sébastien Gagné, vice-président de la FSSS-CSN de la grande région de Montréal.

« La fermeture [des urgences], des soins intensifs et de salles d’opération pourrait avoir des conséquences importantes pour les usagers et leur santé. Passer plus de temps en ambulance pour se rendre à un autre hôpital pourrait être fatal pour certains. Ce n’est pas ce que l’on veut », a pour sa part dénoncé Arianne Carmel-Pelosse, deuxième vice-présidente du Conseil central du Montréal métropolitain – CSN.

L’avenue envisagée par le CUSM est d’autant plus critiquée que le gouvernement a investi plus de 220 millions pour rénover l’hôpital ces dernières années.