(Ottawa) Les Canadiens devraient redoubler de prudence, implore la Santé publique fédérale, alors que les virus respiratoires connaissent un début de saison marquée au pays, que l’immunité face à la COVID-19 est en baisse et que les contacts augmentent avec l’assouplissement des mesures sanitaires et le début de la saison froide.

L’activité de la grippe a connu « une croissance marquée » et le seuil saisonnier de 5 % de positivité aux tests de laboratoire a déjà été franchi, a noté jeudi l’administrateur en chef adjoint de l’Agence de la santé publique du Canada, le Dr Howard Njoo, lors d’une conférence de presse.

Le Dr Njoo a soutenu que les indicateurs comme celui-ci mettent en évidence « la nécessité de multiplier les précautions » puisque les virus respiratoires saisonniers pourraient circuler simultanément au cours des prochaines semaines.

La Santé publique a insisté sur ses trois principales recommandations, soit de recevoir une dose du vaccin bivalent - qui contient la souche originale et celle d’Omicron - si six mois se sont écoulés depuis leur dernière dose ou une infection et d’en profiter pour recevoir un vaccin contre la grippe, de porter le masque « en particulier dans les lieux bondés ou mal ventilés » pour protéger ses voies respiratoires et se laver les mains, et finalement de rester chez soi en cas de symptômes.

Tout en insistant ne pas avoir de « boule de cristal » pour prédire si la COVID-19 fera un retour en force dans les prochains mois, le Dr Njoo a affirmé que la situation de ce virus est « stable » et sera « peut-être en augmentation ». Il a cependant ajouté que la situation est dynamique et qu’il faut prendre en compte dans l’analyse la saison des maladies infectieuses respiratoires en général.

« Les Canadiens ont un travail à faire » au chapitre de la vaccination, a lancé le Dr Njoo. Si bon nombre d’entre eux ont reçu leurs deux premières doses de vaccin contre la COVID-19, « les nouvelles ne sont pas si bonnes » lorsqu’il s’agit des doses de rappel, a-t-il dit.

Quant à la fatigue pandémique, le Dr Njoo a reconnu que « c’est normal, tout le monde est tanné après deux années et demie de pandémie ». Il a toutefois appelé les gens à trouver « un équilibre », d’autant plus que les bonnes habitudes sanitaires sont maintenant bien connues.

La santé publique a insisté qu’il ne s’agit pas seulement de se protéger soi-même, mais aussi de protéger les autres.