Les médecins qui travaillent pour les CISSS et les CIUSSS n’auront plus à suivre une formation annuelle pour exécuter certains tests médicaux simples depuis leurs bureaux, comme des tests de grossesse.

Le 19 août dernier, La Presse rapportait la frustration de médecins forcés de suivre une formation de plusieurs heures, et ce, afin de pouvoir effectuer des tests simples dans leurs bureaux.

Lisez « Des médecins formés… pour des tests de grossesse »

Cette situation était due notamment au déploiement d’OPTILAB, regroupement de divers laboratoires de biologie médicale répartis en 12 « grappes de services », selon le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS).

Cette réorganisation commencée en 2011 prévoit que les laboratoires doivent obtenir un agrément de l’Organisation internationale de normalisation (ISO) en ce qui a trait aux examens de biologie médicale délocalisés (faits à l’extérieur des laboratoires).

Parmi les exigences de cet agrément : la formation récurrente du personnel.

Suspendue « jusqu’à nouvel ordre »

Ainsi, des tests très simples doivent désormais être envoyés en laboratoire, plutôt qu’être réalisés au bureau du médecin. Sinon, ils peuvent être effectués sur place par des infirmières ou des médecins, à condition d’avoir reçu une formation annuelle spécifique d’une heure par type de test.

Or, dans une note de service acheminée le 23 août dernier à tous les gestionnaires d’OPTILAB et obtenue par La Presse, cette dernière condition serait suspendue « jusqu’à nouvel ordre ».

Cette nouvelle consigne, imposée à la suite d’une « demande du MSSS », concerne uniquement les médecins et une catégorie de tests très simples qu’ils peuvent à nouveau effectuer de leurs bureaux, sans formation annuelle.

Il s’agit des tests urinaires à bandelettes, des tests de grossesse, de l’Amniotest et du Strep test.

À noter, cette exigence de formation s’appliquait uniquement aux médecins travaillant pour des CISSS ou des CIUSSS. Les cliniques de médecine familiale pouvaient donc continuer d’utiliser ces tests comme d’habitude, sans formation.

Avec la collaboration de Lila Dussault, La Presse