Bien connu dans les médias pour ses critiques envers le système de santé et les soins aux aînés, le préposé aux bénéficiaires Jean Bottari est mort subitement jeudi à sa résidence de Rawdon. Il avait 61 ans.

M. Bottari intervenait souvent comme analyste dans les journaux, à la télévision et dans des conférences sur les questions de santé.

Très présent sur les réseaux sociaux, il avait encore publié un message mercredi sur Facebook, pour dénoncer la gestion des malades âgés par le système de santé, alors que le Québec connaît une nouvelle vague de COVID-19.

« C’est arrivé très, très subitement », relate sa femme, Caroline Lafrance. « Il s’est effondré par terre, j’ai entendu un boum, je suis allée le voir et il ne respirait plus. Tout de suite, j’ai appelé l’ambulance. »

Elle-même infirmière auxiliaire, Mme Lafrance a commencé des manœuvres de réanimation, que les ambulanciers ont poursuivies à leur arrivée. D’autres manœuvres ont été tentées à l’hôpital.

« Mais ils n’ont jamais été capables de repartir son cœur », dit Mme Lafrance, qui précise que M. Bottari n’avait pas de problèmes cardiaques connus. « Il était en santé, c’est très inattendu. »

Mme Lafrance a salué la combativité de son mari, très impliqué dans la communauté et qui se battait pour défendre ses convictions. « C’était un homme exceptionnel qui mettait toujours les autres avant lui », témoigne-t-elle avec émotion.

C’est la fille de Jean Bottari, Cassandra Bottari-Laporte, qui a d’abord annoncé la mort de son père dans un message sur Facebook.

« C’est exactement trois semaines jour pour jour après le décès de mon grand-père que mon père sera subitement allé le rejoindre. Tout cela semble très irréel. Que ton cœur s’envole, porté par la paix et l’amour, papa », a-t-elle écrit.

Sa mort survient en effet peu de temps après celle de son propre père, Nello Bottari. Jean Bottari avait d’ailleurs publié dans La Presse une lettre dénonçant les circonstances de ce décès.

Jean Bottari, qui a aussi été président de son syndicat, avait pris sa retraite comme préposé aux bénéficiaires il y a quelques années, mais avait repris du service lorsque le premier ministre François Legault avait fait un appel en ce sens au début de la pandémie. Il était actuellement en arrêt de travail en raison d’une blessure à un genou.