Pour réduire le risque d’infection à la variole simienne – une situation nécessitant une « réponse mondiale immédiate » – la Santé publique canadienne recommande « d’adopter des pratiques sexuelles sans risque », ou encore de diminuer son nombre de partenaires.

« Afin de réduire le risque global d’infection au virus de la variole simienne et de le transmettre, nous recommandons d’adopter des pratiques sexuelles sans risque. Diminuer le nombre de partenaires sexuels, en particulier les partenaires anonymes, même s’ils n’ont pas de symptômes, peut également réduire votre risque d’infection », a indiqué mercredi l’administratrice en chef de la santé publique, la Dre Theresa Tam.

Elle a ajouté que « notre compréhension de ce virus continue d’évoluer », mais « que cette situation nécessite une réponse mondiale immédiate ».

Plus tôt, le week-end dernier, l’organisation mondiale de la santé (OMS) avait déclaré une urgence de santé publique de portée internationale concernant le virus de la variole simienne.

À ce jour, plus de 18 000 cas de variole simienne ont été détectés dans le monde depuis le début mai en dehors des zones endémiques en Afrique. La maladie a été signalée dans 78 pays jusque-là et 70 % des cas sont concentrés en Europe et 25 % dans les Amériques, a précisé, le patron de l’OMS.

Ici, au Canada, environ 745 cas de variole simienne ont jusqu’à présent été rapportés, et 99 % des infections sont survenues chez des hommes. Au Québec, on comptait en date de mardi 346 cas de variole simienne. La directrice régionale de la Santé publique de Montréal, la Dre Mylène Drouin, doit d’ailleurs faire le point sur la situation, ce jeudi.

En point de presse à Genève mercredi, le directeur général de l’OMS, le DTedros Adhanom Ghebreyesus, avait soutenu que meilleur moyen de se protéger contre ce virus « est de réduire le risque de se retrouver exposé » à la maladie. « Pour les hommes qui ont des relations sexuelles avec des hommes, cela veut aussi dire, pour le moment réduire le nombre de vos partenaires sexuels et échanger des informations avec tout nouveau partenaire pour être en mesure de les contacter » en cas d’apparition de symptômes, pour qu’ils puissent s’isoler, a expliqué le DTedros.

Selon la Dre Tam, le virus circule surtout chez des hommes qui ont des relations sexuelles avec d’autres hommes. Même si tout le monde peut en théorie être infecté, elle croit que des mesures ciblées pour les hommes homosexuels et bisexuels sont nécessaires, afin de « cerner les obstacles à la vaccination et aux soins dans les communautés à risque élevé ».

Avec La Presse Canadienne et l’Agence France-Presse

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  • 70 000
    Ottawa a déjà distribué plus de 70 000 doses de ce vaccin aux provinces et territoires. Le Comité consultatif national de l’immunisation recommande aux personnes qui sont à haut risque d’être entrée en contact avec un cas confirmé ou probable de variole simienne d’aller chercher une dose de vaccin contre la variole.
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