71 cas de variole simienne ont été confirmés au Québec par le ministère de la Santé et des Services Sociaux. Avec 5 cas en Ontario et 1 cas en Alberta, le Québec est la province la plus touchée. L’Agence de la Santé publique du Canada a fait le point sur la situation lors d’une conférence de presse virtuelle vendredi matin.

L’administratrice en chef de la Santé publique, Theresa Tam, et son adjoint, Howard Njoo, ont qualifié la situation de « préoccupante » au Québec, tout en précisant que cette éclosion n’a quand même rien à voir avec une pandémie de l’ampleur de la COVID-19.

D’une part, la variole simienne n’est pas du tout aussi contagieuse que la COVID-19 et, d’autre part, les autorités de Santé publique du Québec procèdent à un traçage serré des contacts.

Néanmoins, la situation est suivie de près surtout parce qu’on veut éviter une propagation qui toucherait les femmes enceintes ou des enfants, qui pourraient être plus vulnérables.

Selon le docteur Njoo, les personnes plus âgées, qui ont reçu le vaccin contre la variole à l’époque où il se donnait encore, soit avant les années 1970, seraient mieux protégées que les plus jeunes.

« À ce stade, je pense que c’est gérable et nous aimerions que cela reste gérable », a dit la docteure Theresa Tham.

Les deux représentants de la Santé publique ont tenu à souligner que le risque d’exposition à la variole simienne ne « se limitait pas à un groupe ou à un milieu en particulier ».

« Toute personne peu importe son identité de genre ou son orientation sexuelle pourrait être infectée et propager le virus si elle a eu un contact étroit, y compris un contact sexuel intime avec une personne infectée ou ses objets contaminés. » a expliqué le docteur Howard Njoo.

Il a ajouté que le vaccin est offert aux personnes qui ont eu des contacts étroits avec des personnes ayant contracté la variole simienne. 1000 doses ont déjà été livrées au Québec.

COVID-19 : tous les indicateurs en baisse

Malgré un recul de la propagation de la COVID-19 au pays, le nombre d’hospitalisations liées à la pandémie demeure « élevé », prévient l’Agence de la Santé publique du Canada.

« Les tendances relatives aux cas graves sont à la baisse dans la majorité des régions (du pays) » a déclaré le docteur Howard Njoo.

Les experts se penchent par ailleurs plus en profondeur sur les cas de COVID longue, c’est-à-dire les personnes chez qui certains symptômes persistent toujours, trois mois après une infection initiale. Les symptômes les plus communs sont la fatigue, des problèmes cognitifs, des troubles du sommeil et l’essoufflement.

Ces symptômes prolongés touchent « à la fois des adultes et des enfants, indépendamment de la gravité des symptômes ressentis lors de la première infection » et on estime qu’entre 30 % et 40 % des personnes qui ont contracté la maladie, mais qui n’ont pas eu besoin d’être hospitalisées, présentent des symptômes de COVID longue. La condition semble par ailleurs affecter davantage les femmes que les hommes.

Ces constatations touchent les cas de COVID longue issus d’infections qui précèdent l’apparition du variant Omicron.

« Il faut un certain temps avant que le syndrome post-COVID-19 soit diagnostiqué, » a affirmé le docteur Howard Njoo.

Avec Pierre Saint-Arnaud, La Presse Canadienne