(Montréal) La grève s’étend au sein des entreprises ambulancières au Québec et touchera d’autres municipalités comme Saint-Hyacinthe, Amqui, Granby, Saint-Jean-Port-Joli et Acton Vale à compter de 0 h 01 samedi.

En fait, la grève touchait déjà d’autres syndicats et d’autres municipalités depuis juin ou juillet dernier. Mais le public n’est que peu affecté par ces grèves, vu l’ampleur des services essentiels qui doivent être dispensés.

Ainsi, l’ensemble des transports ambulanciers doivent être effectués, y compris les transferts entre établissements de santé.

Les moyens de pression qui peuvent être exercés par les paramédicaux, dans le cadre de ces grèves, ont trait au nettoyage des véhicules, par exemple, au voyage de retour des employés de la santé qui devaient accompagner un patient en ambulance et à des formulaires à remplir.

Ainsi, les syndicats concernés à la Fédération de la santé et des services sociaux, affiliée à la CSN, et au Syndicat canadien de la fonction publique, affilié à la FTQ, ciblent ou cibleront les formulaires de facturation que les paramédics remplissent normalement pour les remettre à leur employeur. Ce moyen de pression complique donc la vie des entreprises ambulancières.

Revendications

Le litige porte surtout sur les salaires, mais aussi sur les horaires de faction, la retraite, les heures supplémentaires, a précisé en entrevue Benoît Cowell, président de la Fraternité des travailleurs du préhospitalier — une section locale du SCFP, affilié à la FTQ.

Il rapporte que le salaire de départ des paramédicaux est d’environ 24 $ et grimpe jusqu’à 35 $ l’heure au sommet de l’échelle.

« Nous, ce qu’on vise, c’est un salaire d’au moins 41 $ l’heure (au maximum de l’échelle). Si on se compare aux policiers et aux pompiers qui travaillent dans l’urgence, ils ont tous un salaire beaucoup plus élevé que nous. Dans le réseau de la santé, ceux qui ont les qualifications semblables aux nôtres, qui ont des DEC (Diplômes d’études collégiales) comme les inhalothérapeutes et les infirmières, ils ont tous un rangement (salarial) supérieur au nôtre aussi », plaide M. Cowell.

La FSSS aussi rapporte que les questions normatives sont passablement réglées.

Invitée à commenter, la Coalition des entreprises de services paramédicaux du Québec a préféré ne pas commenter les négociations en cours ni « les moyens de pression autorisés par le Tribunal administratif du travail ».

« Comme les paramédicaux, nous souhaitons que ces négociations se règlent rapidement », a-t-elle simplement répondu.