(Montréal) Le Québec peut compter sur quelque 400 médecins de plus pour prodiguer des soins à la population, par rapport à l’année précédente, a fait savoir mardi le Collège des médecins (CMQ).

Il offre ainsi une espèce de photographie de ses effectifs, en date du 31 décembre 2020.

Au total, il y avait à cette date 21 625 médecins actifs au Québec, soit 437 de plus qu’en 2019.

Ce chiffre n’inclut pas les médecins qui ne pratiquent pas (soit parce qu’ils sont retraités, en congé de maternité ou de maladie), ni ceux qui travaillent à l’extérieur de la province.

Plus de la moitié de ces médecins sont des femmes (52,5 %) et leur proportion augmente d’environ 1 % par année, selon le Collège.

Le total des médecins actifs au Québec est réparti de cette façon : médecins de famille (46,2 %) et médecins spécialistes (51,2 %). Environ 2,6 % des médecins ont un permis restrictif ou délivré dans le cadre de l’entente Québec-France.

Bref, il y avait ainsi quelque 10 000 médecins de famille pour 8,5 millions d’habitants au Québec — ou environ un omnipraticien par 850 habitants.

Ce qui ne veut pas dire que tous les Québécois ont la chance d’avoir un médecin de famille attitré. Au 31 décembre 2019, 18 % des citoyens n’en avaient pas, et une partie d’entre eux patientaient sur une liste d’attente, selon le rapport d’octobre 2020 du Vérificateur général du Québec.

Le CMQ s’est aussi penché sur la répartition des médecins selon les régions du Québec, car certaines sont mieux desservies que d’autres.

À ce chapitre, il fait état d’une augmentation du nombre de médecins dans toutes les régions administratives en 2020, à l’exception de la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine.

Par ailleurs, en date du 31 décembre 2020, le Québec comptait 62 médecins de famille de moins qu’à pareille date en 2019.

Cette diminution est attribuable au contexte de la pandémie de COVID-19, affirme le Collège, parce que les résidents finissants en médecine de famille n’ont pas pu passer leurs examens finaux au printemps dernier. En vertu d’une mesure spéciale, ils ont été autorisés à pratiquer, pour prêter main-forte à leurs collègues débordés. Mais ils n’ont toutefois pas été comptabilisés dans la catégorie de médecins « actifs ».

« Dans le contexte de crise sanitaire qui perdure depuis presque un an et qui a engendré le délestage d’activités médicales, le Collège se réjouit particulièrement de l’ajout net de plus de 400 médecins dans le réseau de la santé, au bénéfice de la population et des professionnels de la santé », a soutenu le Dr Mauril Gaudreault, président du Collège des médecins.

De plus, de récentes modifications aux lois permettent désormais aux infirmières praticiennes spécialisées et aux pharmaciens d’exercer de nouvelles activités professionnelles, ce qui contribue à l’offre de soin à la population québécoise, souligne-t-il.