(Montréal) Une autre société pharmaceutique procède au rappel de plusieurs médicaments destinés à des patients à la santé fragile.

Santé Canada a annoncé tard vendredi soir que la société Auro Pharma procédait au rappel de certains lots de comprimés de losartan en raison de la présence d’une impureté azide.

Ce médicament est notamment utilisé dans les traitements de l’insuffisance cardiaque chronique, de l’atteinte rénale chez les personnes diabétiques, de l’hypertension artérielle et pour prévenir les accidents vasculaires cérébraux.

L’entreprise procède au rappel de sept lots de comprimés de losartan de 25 mg, de 50 mg et de 100 mg après que des tests eurent révélé la présence d’une concentration supérieure au seuil acceptable d’une impureté azide.

L’exposition à long terme à des concentrations de cette impureté supérieures au seuil considéré comme sûr pourrait accroître le risque de cancer, précise Santé Canada dans son communiqué.

Ce rappel s’ajoute à une longue liste touchant plusieurs sociétés pharmaceutiques depuis le 30 mai, toujours pour les mêmes raisons : la présence d’une impureté azique dans des comprimés de losartan, de l’irbésartan, ou du valsartan

Santé Canada avait notamment annoncé le 16 septembre que Sandoz Canada inc. et Sanis Health inc. procédaient au rappel de Teva-Losartan et de Sivem-Losartan.

Les autres sociétés pharmaceutiques touchées par cette série de rappels : Teva Canada, Sun Pharma Canada, Pro Doc, Sivem Pharmaceuticals ULC, Pharmascience et Mint Pharmaceuticals.

La date de péremption de certains de ces produits peut aller jusqu’en décembre 2023.

« Le ministère attend des fabricants qu’ils prennent toutes les mesures nécessaires pour réduire ou éliminer l’impureté azide, déclaré Santé Canada. Les entreprises touchées ont reçu l’ordre de mettre en œuvre des mesures de contrôle pour s’assurer que le niveau de l’impureté dans leurs produits est égal ou inférieur au niveau acceptable. »

En attendant, Santé Canada recommande aux utilisateurs de continuer de prendre votre médicament, sauf si le fournisseur de soins a conseillé d’arrêter. « Il n’y a pas de risque immédiat pour les patients qui prennent ces médicaments, puisque le risque accru de cancer est lié à une exposition à long terme à l’impureté. Ce peut être plus risqué pour votre santé de ne pas traiter votre problème de santé », assure l’agence.

Elle demande aussi aux utilisateurs de lui signaler tout effet secondaire. Elle rappelle aussi que les pharmaciens peuvent être en mesure de fournir un produit non touché par le rappel, ou qu’un médecin peut prescrire un autre médicament.

Consultez la liste des produits rappelés