Épuisées par un été ponctué de temps supplémentaire obligatoire, les infirmières de l’unité néo-natale du CHUL prennent part à un sit-in dimanche matin. Contraintes de travailler malgré la fatigue, elles disent craindre pour la sécurité des patients.

« Ça arrive entre deux et trois fois par semaine. On se fait demander de travailler pendant 12 heures ou 16 heures », déplore au bout du fil Tracey Pickford, infirmière à l’unité néonatale depuis 25 ans. Les quarts de travail qui ne finissent plus avec un ratio de patients élargi lui font craindre pour la sécurité des patients, des bébés naissants.

Mme Pickford fait partie des 25 infirmières de l’unité néo-natale qui prenaient part au sit-in tenu au CHUL dimanche matin. Elles dénoncent à la fois la charge de travail imposée, ainsi que le temps supplémentaire obligatoire.

Entre quatre et six infirmières sont contraintes de faire des heures supplémentaires, à tour de rôle. « Mais dans une petite équipe, ton tour revient souvent. Cet été, c’est pire que jamais.

Nos patients sont des bébés naissants. Ils peuvent peser 500 grammes. Quand tu es épuisée et que tu dois administrer un médicament à ce type de patient, tu as peur de faire une erreur.

Tracey Pickford, infirmière à l’unité néonatale

Avec un manque de personnel criant dans le réseau de la santé, elle admet que le problème est complexe. Mais des solutions existent : certaines tâches pourraient être transférées aux infirmières auxiliaires et aux préposées. Le tout permettrait de délester les infirmières, qui pourraient alors prendre plus de patients.

Le sit-in se poursuivait dimanche en fin d’avant-midi.