Dès 16 h mercredi, les urgences de l’hôpital de Gatineau pourront rouvrir, mais partiellement. Seuls les femmes enceintes, les enfants et les personnes présentant des problèmes de santé mentale pourront y être soignés. Les autres patients devront continuer de se présenter à l’hôpital de Hull et à l’hôpital Papineau en attendant que les services ne reprennent totalement.

Le CISSS de l’Outaouais avait été contraint de fermer les urgences de l’hôpital de Gatineau vendredi, par manque de personnel. Depuis, des infirmières d’autres secteurs de l’établissement ont été appelées en renfort pour permettre la réouverture partielle des urgences mercredi. « Mais ça demeure insuffisant pour rouvrir à toutes les clientèles », explique le directeur adjoint à la direction des soins infirmiers au CISSS de l’Outaouais, Serge Gauvreau.

Il y a une pénurie « criante » de main-d’œuvre, affirme la PDG du CISSS de l’Outaouais, Josée Fillion. « Les travaux pour renforcer les équipes des urgences se poursuivent », dit-elle.

Initialement, les urgences de l’hôpital de Gatineau devaient rouvrir lundi. Mais la fermeture a été prolongée jusqu’à mercredi. Des médecins et du personnel supplémentaire ont été envoyés en renfort à l’hôpital de Hull pour absorber la hausse de l’achalandage causée par la fermeture de la salle d’urgence de Gatineau.

Le Syndicat des professionnelles en soins de l’Outaouais a réclamé mercredi dans un communiqué la démission de Mme Fillion et la mise sous tutelle de l’établissement. La PDG réplique que « le problème de main-d’œuvre est criant partout au Québec ». « Ce n’est pas un problème de gestion. C’est un problème de disponibilité de main-d’œuvre », martèle Mme Fillion, qui invite les syndicats à « travailler avec nous à trouver des solutions ».

La pression est élevée dans les hôpitaux de l’Outaouais. Par manque de personnel, 45 lits seront fermés cet été à l’hôpital de Hull, 30 à l’hôpital de Gatineau et 10 à l’hôpital de Papineau. En comparaison, aucun lit n’avait été fermé en 2019 en Outaouais et l’été dernier, 75 lits avaient été fermés à cause de la pandémie.

D’autres hôpitaux de la province doivent aussi fermer des lits d’hôpitaux cet été par manque de personnel. C’est notamment le cas de l’hôpital du Haut-Richelieu (38 lits), de l’hôpital Charles-Lemoyne (48 lits), de l’hôpital de Rimouski (11 lits), de l’hôpital Notre-Dame (27 lits dont deux de soins intensifs) et de l’hôpital de Verdun (22 lits dont deux de soins intensifs).