(Québec) Le ministre de la Santé et des Services sociaux, Christian Dubé, annonce qu’à compter du printemps de l’an prochain, l’État québécois ne couvrira, sauf exceptions, que les médicaments biosimilaires aux listes de médicaments.

Ainsi, les patients qui utilisent un médicament biologique de référence, pour lequel un ou des médicaments biosimilaires sont inscrits, devront passer à l’un de ceux-ci d’ici le 12 avril 2022, sous la supervision de leur médecin traitant.

Par voie de communiqué, le ministre Dubé explique que malgré l’inscription de plusieurs médicaments biosimilaires aux listes de médicaments depuis de nombreuses années, ceux-ci demeurent sous-utilisés, ce qui engendre un surcoût considérable pour le Régime général d’assurance médicaments.

Il est connu que les médicaments biosimilaires, qu’on appelle aussi médicaments génériques, sont nettement moins onéreux que les médicaments de référence et selon le ministre, il n’y a pas de différence sur le plan thérapeutique pour les patients.

Christian Dubé assure que le virage favorisant l’utilisation des médicaments biosimilaires permettra de générer des économies annuelles de plus 100 millions, seulement pour le régime public d’assurance médicaments et ses assurés. Il s’engage à ce que ces économies soient réinvesties dans le système de santé.

Le médicament biosimilaire a reçu une autorisation de mise en marché de Santé Canada après l’expiration du brevet du médicament biologique de référence. Les mêmes résultats thérapeutiques sont attendus pour les médicaments biosimilaires que pour les ceux de référence.

Christian Dubé signale que d’autres juridictions canadiennes ne couvrent déjà plus, sauf exceptions, que les médicaments biosimilaires.

Le Québec est, depuis 1997, la seule province canadienne offrant une couverture d’assurance à l’ensemble de ses citoyens dès les premiers dollars de dépenses. Le Régime général d’assurance médicaments a atteint, en 2019-2020, un coût total de 5,1 milliards, un montant financé par l’État et les assurés.