(Ottawa) L’utilisation des médias sociaux peut avoir une incidence négative sur la qualité du sommeil et sur l’activité physique des Canadiens, selon une étude transmise mercredi par Statistique Canada qui est basée sur une enquête réalisée en 2018, bien avant la pandémie de COVID-19.

L’agence fédérale rapporte que 19 % des Canadiens âgés de 15 à 64 ans ont déclaré avoir perdu du sommeil et 22 % ont admis avoir été moins actifs physiquement en raison de leur usage des médias sociaux.

De plus, 18 % des personnes interrogées ont dit avoir eu de la difficulté à se concentrer sur des tâches ou des activités en raison de leur utilisation de ces médias.

L’âge a été un important facteur dans l’association entre l’utilisation des médias sociaux et les expériences négatives. Environ 47 % des répondants de 15 à 19 ans et environ 28 % de ceux de 20 à 24 ans ont déclaré avoir perdu du sommeil en raison de leur utilisation des médias sociaux, comparativement à 16 % à 21 % des utilisateurs de 25 à 49 ans.

D’autre part, 24 % à 36 % des répondants de 15 à 29 ans ont indiqué avoir eu de la difficulté à se concentrer en raison de leur utilisation des médias sociaux. Chez les utilisateurs de 30 à 49 ans, ce pourcentage était de 13 % à 18 %.

De plus, environ 20 % des Canadiens de moins de 30 ans ont déclaré s’être senti anxieux ou déprimés en raison de leur utilisation des médias sociaux, par rapport à 12 % à 15 % des utilisateurs de 30 à 49 ans.

En 2018, 78 % des Canadiens qui étaient en ligne régulièrement utilisaient au moins un compte de médias sociaux. La proportion variait de 68 % chez les personnes dans la cinquantaine et le début de la soixantaine à plus de 90 % chez les personnes dans l’adolescence, la vingtaine et le début de la trentaine.

Statistique Canada a constaté que les utilisateurs de médias sociaux ayant trois comptes ou plus étaient trois fois plus nombreux à déclarer des expériences négatives, dont la perte de sommeil, la difficulté à se concentrer, les sentiments d’anxiété et de dépression et le sentiment d’être envieux de la vie des autres, que les utilisateurs qui n’avaient qu’un seul compte.