Les infirmières de l’urgence de la Cité-de-la-Santé de Laval ont déclenché un sit-in vendredi matin pour protester contre la surcharge de travail et le manque de personnel dans l’hôpital.

Le taux d’occupation de l’urgence est de 122 % vendredi. La pandémie a alourdi la charge de travail de plusieurs membres du personnel et en a forcé d’autres à prendre congé. Les infirmières affirment aussi que le manque de préposés aux bénéficiaires a un impact sur leur charge de travail.

Le syndicat des infirmières, affilié à la CSQ, a confirmé à La Presse qu’un terrain d’entente a été trouvé en fin d’avant-midi pour résoudre temporairement la situation. Des infirmières de l’urgence qui étaient toujours déployées dans des CHSLD pourront être rapatriées à l’hôpital, parce que dans certains cas, les besoins liés à la COVID-19 ne justifient plus qu’elles soient envoyées en renfort à l’extérieur. Ce rapatriement devrait permettre au personnel de l’urgence de souffler un peu.

« Le problème est pas nouveau : c’est toujours difficile, à Laval, la période estivale. La manque de personnel n’est pas né avec la pandémie. C’est récurrent depuis plusieurs années », déplore Isabelle Dumaine, présidente du syndicat des infirmières.

« Il manquait de personnel, on augmentait le quota de patients par infirmière, et quand on leur a dit qu’il y aurait du temps supplémentaire obligatoire, ce matin, ç’a créé un ras-le-bol », explique Mme Dumaine.

Le syndicat plaide pour que le personnel de l’hôpital envoyé en CHSLD soit rapatrié en plus grand nombre et de façon permanente, maintenant que la situation est sous contrôle dans la plupart de ces établissements.