(Vancouver) De plus en plus de Canadiens recevront un diagnostic de cancer en 2020, essentiellement parce que la population du pays augmente et vieillit.

Une étude publiée lundi dans le Journal de l’Association médicale canadienne (AMC) précise que les cancers du poumon, du sein, du côlon et de la prostate représenteront près de la moitié des 225 800 nouveaux cas de cancer détectés cette année. Le cancer du poumon demeurera le responsable du plus grand nombre de décès par cancer au pays.

L’étude ajoute que si le taux de mortalité relevé chez les personnes atteintes des quatre cancers les plus fréquents a diminué au cours des dernières années, les décès causés par le cancer du pancréas sont restés stables.

En général, le cancer demeure la principale cause de décès au Canada, l’incidence étant un peu plus forte dans les provinces de l’est du pays en raison d’une présence plus forte de certains facteurs de risques, comme le tabagisme, et de méthodes différentes de pose de diagnostic et de collecte de données. Cette année, environ 83 300 Canadiens mourront du cancer.

La Dre Leah Smith, gestionnaire principale de la surveillance à la Société canadienne du cancer (SCC), estime qu’il faut investir davantage dans les programmes de prévention existants, de même que dans la détection, les traitements et la recherche avancée.

Santé Canada a établi à 18 ans l’âge minimum pour avoir le droit d’acheter du tabac au Canada, mais quelques provinces, dont la Colombie-Britannique et l’Ontario, l’ont porté à 19 ans. La Dre Smith souligne que cet âge minimum vient d’être haussé à 21 ans à l’Île-du-Prince-Édouard.

Leah Smith ajoute qu’après le tabac, l’excès de poids devrait constituer d’ici 2042 la deuxième cause de cancer évitable, devançant l’inactivité physique. Puisque l’excès de poids est lié à 13 types différents de cancer, la Dre Smith insiste sur l’importance des programmes de prévention de l’obésité chez les enfants.