Les médias d’État chinois affirment que la ville de Wuhan suspend les vols et les trains en partance de la municipalité tandis que le pays lutte contre la propagation d’un nouveau virus qui a rendu malade des centaines de personnes et fait 17 morts.

L’agence de presse Chine nouvelle a déclaré, jeudi en Chine, que la ville avait également demandé aux gens de ne pas quitter Wuhan sans raison particulière.

Le Quotidien du peuple a déclaré sur Twitter que personne ne serait autorisé à quitter la ville à partir de 10 het que les gares et l’aéroport cesseraient leurs activités. Il a indiqué que les autobus, métros, traversiers et navettes longue distance seraient également temporairement suspendus, citant les autorités de Wuhan.

À Genève, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré mercredi qu’elle avait reporté sa décision de déterminer si l’éclosion doit être considérée comme une « urgence de santé publique de portée internationale », car le coronavirus est apparu dans d’autres pays. L’OMS a demandé à son comité d’experts sur la question de poursuivre sa réunion pour une deuxième journée jeudi.

L’organisation définit une urgence mondiale comme un « événement extraordinaire » qui constitue un risque pour d’autres pays et nécessite une réponse internationale coordonnée. De telles urgences mondiales avaient été déclarées par le passé pour le virus de l’Ebola en Afrique et le virus Zika dans les Amériques.

Les agences de santé publique au Canada se préparent à lutter contre la nouvelle maladie virale qui avait infecté jeudi plus de 400 personnes, mais attendent les instructions de l’OMS.

La docteure Theresa Tam, administratrice en chef de la santé publique du Canada, précise toutefois que le risque pour les Canadiens de contracter le nouveau coronavirus demeure faible.

Le médecin-hygiéniste en chef de l’Ontario, David Williams, affirme que le pays est bien mieux placé pour réagir à l’éclosion qu’il y a 17 ans, lorsque le syndrome respiratoire aigu sévère — le « SRAS » — avait fait au moins 774 morts dans le monde, dont 44 au Canada, dans la grande région de Toronto.

Le docteur Williams explique que les chercheurs ont déjà identifié le nouveau coronavirus et qu’une méthode pour le tester est déjà utilisée, ce qui n’était pas le cas pour les premiers stades de l’épidémie de SRAS en 2002.

Il rappelle que le personnel de première ligne dans les hôpitaux et les cliniques demande déjà à ceux qui présentent des symptômes grippaux leurs antécédents de voyage pour mieux diagnostiquer et suivre la trace du nouveau virus.