(Québec) Certains frais de service en pharmacie seront abolis à compter du 25 janvier au Québec.

Le ministre de la Santé et des Services sociaux, Christian Dubé, en a fait l’annonce par voie de communiqué jeudi.

De nouveaux pouvoirs ont été consentis aux pharmaciens plus tôt cette année, dont ceux de prolonger et ajuster des ordonnances ou même prescrire certains médicaments, mais une contribution financière des citoyens était jusque-là exigée au comptoir.

Ces services seront bientôt offerts gratuitement à tous, qu’ils soient assurés au public ou par un régime privé, précise-t-on.

Il s’agissait d’une demande de longue date de plusieurs regroupements de pharmaciens.

L’Association québécoise des pharmaciens propriétaires se dit soulagée du retrait de ce « frein inutile », qui rebutait des patients « pour des raisons financières ou de principe ».

Les frais incitaient les patients à « solliciter des services équivalents, mais gratuits, auprès de médecins en établissement de soins de santé – dont à l’urgence », renchérit l’Association des bannières et des chaînes de pharmacie du Québec.

L’Ordre des pharmaciens du Québec a pour sa part salué un « grand jour » pour l’accessibilité aux soins, avec de nouveaux pouvoirs qui entreront également en vigueur le 25 janvier.

Les pharmaciens pourront désormais amorcer des traitements contre certaines maladies comme le zona et l’influenza, en plus de prescrire et interpréter des analyses de laboratoire. Les conditions ont également été assouplies pour la prescription de médicaments pour des affections mineures telles que les infections urinaires.

L’abolition des frais de franchise et de coassurance représente un investissement annuel de 17 millions, peut-on lire dans le communiqué du ministre de la Santé. Celui-ci dit avoir pour objectif de réduire la pression sur les soins de première ligne dans le contexte de la pandémie de COVID-19.

Cette annonce ne concerne pas cependant les frais liés à l’exécution d’ordonnances.