(Montréal) Les négociations entre Québec et la FIQ se poursuivaient toujours, en milieu de semaine, après que l’organisation syndicale eut annulé son refus de faire des heures supplémentaires obligatoires.

La Fédération interprofessionnelle de la santé avait prévu deux « Journées sans TSO » — Temps supplémentaire obligatoire — pour la fin de semaine des 24 et 25 octobre. Toutefois, une ouverture de la présidente du Conseil du trésor, Sonia LeBel, le jeudi précédent, avait suscité de l’espoir à la FIQ, au point de lui faire annuler ce moyen de pression prévu.

La ministre LeBel s’était d’ailleurs réjouie du fait que la FIQ « ait accepté cette main tendue ».

Depuis, les parties ont repris de plus belle leurs négociations. Et elles doivent les poursuivre encore cette semaine — ce qui en général est bon signe, puisque cela signifie que les parties trouvent encore à discuter, même après quelques jours. Avant cette ouverture de la ministre LeBel, la présidente de la FIQ, Nancy Bédard, décrivait un blocage aux tables de négociation.

Interrogée au sujet de cette négociation, mercredi, la FIQ n’a pas voulu en dire davantage sur le contenu des discussions ou les progrès aux tables.

Jeudi dernier, la ministre LeBel avait affirmé qu’elle était prête à négocier pour trouver des moyens de réduire la charge de travail des infirmières.

La FIQ veut que cela passe par des ratios infirmière-patients plus sécuritaires, par la constitution d’équipes de travail stables et complètes, ainsi que par la création de postes à temps complet « attractifs ». Par cet adjectif, elle veut dire des postes qui attireront des candidates, parce qu’ils permettront de concilier travail et vie familiale.

La question des heures supplémentaires obligatoires est aussi un irritant, d’autant plus que cela vient souvent avec l’acceptation d’un poste à temps complet. Environ la moitié des infirmières, seulement, travaillent à temps complet.

La FIQ représente 76 000 infirmières, infirmières auxiliaires, inhalothérapeutes et perfusionnistes cliniques dans l’ensemble du Québec.