(Montréal) Des pharmaciens qui travaillent en établissements de santé préviennent que si les mesures temporaires de rémunération qu’on leur accorde ne sont pas maintenues après le 31 octobre, des coupes de soins et services pharmaceutiques importantes surviendront aussitôt en milieux hospitalier et de soins de longue durée.

L’Association des pharmaciens des établissements de santé du Québec (APES) signale mardi qu’elle n’a toujours reçu d’indication à l’effet que ces mesures seront maintenues. Elles représentent de 20 % à 50 % de leur rémunération, selon le milieu de pratique.

L’une de ces mesures consiste à allonger la semaine de travail des pharmaciens, ce qui permet d’offrir plus de soins et services pharmaceutiques en contexte de pénurie.

Or, l’Association affirme que le retour pour tous les pharmaciens à une semaine de travail de 36,25 heures au lieu de 40 aurait l’effet de retirer l’équivalent de 130 pharmaciens à temps complet des soins et services pharmaceutiques. La capacité de couvrir les besoins des patients serait alors affectée.

Les pharmaciens d’établissements affirment qu’ils participent notamment aux soins prodigués aux unités de soins intensifs, à l’urgence et aux unités d’hospitalisation des patients infectés par la COVID-19. Ils voient aussi aux approvisionnements en médicaments et assurent la sécurité du circuit du médicament.