(Québec) Au cours des derniers mois, l’exode des préposés aux soins à domicile vers les CHSLD a entrainé un problème de main-d’œuvre qui inquiète le Comité d’action des personnes vivant des situations de handicap (CAPVISH).

Le Comité demande que le gouvernement du Québec se penche sur la question des soins à domicile pour les personnes vivant avec un handicap.

En effet, la crise de la COVID-19, en particulier l’exode des préposés aux bénéficiaires vers les CHSLD, a créé une pénurie de main-d’œuvre au sein du personnel soignant à domicile. L’écart des salaires est mis en cause par le comité.

Cette différence importante, soit entre 14 $ et 16 $ l'heure pour le personnel en soins à domicile comparativement à celui de 26 $ l'heure en centre d’hébergement, creuse un fossé qui désavantage ceux qui reçoivent des soins à la maison. Les services reçus sont affectés et cela nuit aux conditions de vie des personnes vivant avec un handicap.

Le CAPVISH « réclame une commission parlementaire qui permettrait d’entendre des experts et des citoyens afin de faire le point sur la situation », pouvait-on lire dans un communiqué vendredi.

Le comité souhaite que le gouvernement puisse rapidement, mettre en place des mesures d’aide « convenables aux personnes aux prises avec des incapacités », indique Dominique Salgado, directeur général du CAPVISH.

Le groupe considère que les personnes handicapées se sentent délaissées et méritent de meilleurs services de soins à domicile.

M. Salagado liste entre autres l’attente plus longue avant d’être soigné ou avant que les sous-vêtements soient changés, des oublis quant aux changements de pansements, des situations inacceptables que vivent des personnes vulnérables, selon lui.