La Dre Liane Feldman vient d’être nommée chirurgienne en chef du Centre universitaire de santé McGill (CUSM), a annoncé hier l’établissement montréalais.

Elle devient la première femme à prendre la tête du département de chirurgie du CUSM, l’un des plus grands hôpitaux du Québec.

Native de Montréal, la Dre Feldman a étudié à l’Université McGill et travaille depuis le début de sa carrière au CUSM. Elle était depuis neuf ans chef de la division de chirurgie générale du CUSM et dirigeait déjà une équipe de plus de 50 chirurgiens.

La Dre Feldman s’est fait connaître pour ses nombreux travaux visant à améliorer la qualité et la sécurité des interventions chirurgicales. 

Ma priorité comme chef sera vraiment les soins aux patients. Je veux améliorer l’expérience des patients.

La Dre Liane Feldman, en entrevue avec La Presse

La chirurgienne en chef veillera également à la mission d’enseignement universitaire du département de chirurgie et supervisera la recherche. « Je souhaite que la recherche ne se fasse pas dans une tour d’ivoire, mais qu’elle ait de réels impacts sur les patients », dit-elle.

La Dre Feldman, qui a passé la majorité de sa carrière à l’Hôpital général de Montréal, assure que ce site, qui contrairement aux autres établissements du CUSM n’a pas déménagé au nouveau complexe du campus Glen, ne sera pas en reste. « L’Hôpital général de Montréal a besoin d’amour », dit-elle.

D’autres chefs

Les femmes dirigeant les départements de chirurgie d’hôpitaux universitaires ont longtemps été rares au Québec. Mais actuellement, la Dre Josée Gagnon occupe ce poste au CHU de Québec. La Dre Anne Méziat-Burdin est quant à elle chef du département de chirurgie du Centre hospitalier de l’Université de Sherbrooke (CHUS). Au CHU Sainte-Justine, on mentionne que la Dre Anne-Marie Houle a occupé dans le passé cette fonction.

À l’Hôpital de Montréal pour enfants, aucune chirurgienne en chef n’a encore été nommée. Au Centre hospitalier de l’Université de Montréal (CHUM), aucune femme n’a été chef du département de chirurgie, du moins depuis le début des années 2000.

La Dre Feldman estime qu’elle était tout simplement « la meilleure candidate pour le poste » au CUSM. « Mais si je peux encourager certaines personnes à tenter d’occuper ce genre de fonctions, tant mieux. On a besoin de voix différentes autour de la table », affirme-t-elle.