(Ottawa) Le premier ministre Justin Trudeau affirme qu’il n’est pas convaincu que la décriminalisation des drogues dures serait une « panacée » à la crise actuelle des opioïdes au pays.

Mais M. Trudeau reconnaît également qu’il était à un certain moment absolument opposé à la décriminalisation de la marijuana, et que pourtant, son gouvernement libéral a procédé à la légalisation de la substance il y a un peu plus d’un an.

Dans une entrevue de fin d’année avec La Presse canadienne mercredi, M. Trudeau a déclaré que la lutte contre l’épidémie nécessitait une solution complexe et non pas simplement la décriminalisation des opioïdes comme l’ont suggéré certaines instances.

Des chiffres récemment publiés par l’Agence de la santé publique du Canada montrent que près de 14 000 Canadiens ont été tués par des opioïdes depuis 2016, un nombre renversant qui donne à M. Trudeau le désir d’utiliser tous les leviers à la disposition du gouvernement.

M. Trudeau dit qu’il prévoit s’attarder à des solutions comme de donner aux médecins plus d’outils sur ce qu’ils peuvent prescrire et créer plus de sites de consommation supervisée à travers le pays.

Cependant, il souligne que cette dernière solution est plus difficile à faire accepter dans les provinces dirigées par des gouvernements « conservateurs avec un C majuscule ».