(Montréal) La prise de suppléments de vitamine D ne semble pas réduire le risque de maladie cardiovasculaire, selon une nouvelle analyse publiée par des chercheurs américains dans le Journal of the American Medical Association Cardiology.

Les chercheurs de l’université Michigan State ont découvert que ces suppléments ne réduisaient en rien l’incidence de crises cardiaques, d’accidents vasculaires cérébraux ou autres problèmes cardiovasculaires.

Un des auteurs de l’étude, le docteur Mahmoud Barbarawi, a admis dans un communiqué avoir été « surpris » de constater que la prise de ces suppléments ne se traduisait même pas par un « petit avantage ».

La méta-analyse réalisée par le docteur Barbarawi et ses collègues englobait 21 essais cliniques regroupant plus de 83 000 participants ; la moitié des patients avaient reçu des suppléments de vitamine D et l’autre un placebo. Aucune différence entre les deux groupes n’a été notée concernant les incidents cardiovasculaires ou les causes de mortalité.

Plusieurs études antérieures avaient trouvé une association entre de faibles niveaux de vitamine D et un risque accru de maladie cardiovasculaire, ce qui portait à penser que des suppléments pourraient abaisser ce risque.

La méta-analyse du docteur Barbarawi suggère que d’autres facteurs, comme l’alimentation ou la sédentarité, expliquent potentiellement cette association.

La peau humaine produit de la vitamine D quand elle est exposée aux rayons du soleil. La vitamine D est aussi ajoutée à certains aliments, comme le lait et le jus d’orange. On en trouve naturellement dans des aliments comme le saumon, le thon en conserve et les jaunes d’œufs.