L’Institut de cardiologie de Montréal a annoncé aujourd’hui à Philadelphie, durant le congrès international de biotechnologie Bio, une subvention provinciale de 15,4 millions de dollars pour deux projets de médecine personnalisée en athérosclérose et en recherche clinique.

Trois firmes québécoises de biotechnologie participent à l’aventure, ainsi que les géants pharmaceutiques Bayer et AstraZeneca. La Fondation de l’Institut a fourni son appui, ce qui porte à 36,6 millions le budget total des deux projets. Les trois firmes sont Dalcor, Monogenic Pharmaceutiques et JCT Biotechnologies.

La médecine personnalisée, aussi appelée « de précision », vise à moduler les traitements selon la génétique des patients. Les deux projets viseront notamment la poursuite des études sur le dalcetrapib, un médicament visant le cholestérol qui a été associé par deux chercheurs de l’Institut de cardiologie, Jean-Claude Tardif et Marie-Pierre Dubé, à une diminution des événements cardiovasculaires. Le dalcetrapib, qui fonctionnement mieux avec certains profils génétiques, est présentement en phase 3 d’essais cliniques, la dernière avant une éventuelle approbation.

Plus généralement, des projets de recherche sur l’athérosclérose, le durcissement des artères, notamment par l’exposition à trop de cholestérol, viseront à voir quels profils génétiques de patients présentent des cibles particulières pour des médicaments, par exemple au niveau de l’inflammation, les lipides et le diabète.

Le projet plus général de recherche vise à « de faire du Québec une plaque tournante des études cliniques de médecine de précision », selon le communiqué de l’Institut. Les analyses de médecine personnalisée incluront non seulement le secteur cardiovasculaire, mais aussi l’oncologie et les troubles cognitifs.

« Nous sommes très fiers au Centre de recherche de l’ICM de mobiliser un fort réseau panquébécois et mondial de collaborateurs académiques et privés de renommée internationale pour mener à terme ces deux projets novateurs et structurants en médecine de précision », a souligné dans le communiqué le Dr Jean-Claude Tardif, directeur du Centre de recherche de l’Institut de Cardiologie de Montréal. « La mise en place de ces projets présente un potentiel énorme de retombées bénéfiques pour les patients, le système de soins et l’ensemble de la population québécoise, de même qu’ils consolident notre positionnement en tant que chef de file mondial dans la recherche et développement en médecine de précision. Il est aussi important de mentionner la création d’emplois et la formation de personnels hautement qualifiés dans des domaines de pointe très recherchés. »