Un nouvel avis concernant un cas de rougeole a été diffusé vendredi par la Direction de santé publique de Montréal. La personne visée, infectée lors d’un voyage récent en France, a été en contact étroit avec un enfant fréquentant une école du quartier Ahuntsic. Même si, pour l’instant, tout indique que l’enfant n’a pas été infecté par la rougeole, une mise à jour de la vaccination a été offerte en fin de semaine aux écoliers fréquentant cet établissement, confirme la Dre Alexandra Kossowski, médecin-conseil à la Direction de santé publique de Montréal.

Ce nouveau cas de rougeole, le troisième à faire l’objet d’un avis de santé publique depuis le début de l’année à Montréal, concerne une personne non vaccinée ayant effectué un voyage en France. Cette personne a pris un vol Paris-Montréal le 26 avril. Elle a consulté dans des cliniques médicales les 28 et 30 avril, de même que dans un hôpital le 1er mai, alors qu’elle était contagieuse.

Des interventions auprès de tous les contacts de ces milieux sont en cours. « De plus, un contact étroit du cas, également non vacciné et fortement à risque de développer la rougeole, a fréquenté une école durant la période où il pourrait être en incubation », écrit la Direction de santé publique de Montréal dans son avis.

Vaccination préventive

La Dre Kossowski indique que pour l’instant, l’élève, qui a été retiré temporairement de son école, n’a pas la rougeole et qu’il est « de moins en moins probable » que ce cas se confirme. Mais par mesure préventive, la Direction de santé publique a « pris les devants » et procédé à une mise à jour volontaire de vaccin durant la fin de semaine dans un CLSC. Une quarantaine d’enfants s’y sont présentés.

La Dre Kossowski explique qu’une personne non vaccinée qui a été en contact avec la rougeole bénéficie d’une « fenêtre de 72 heures » durant laquelle elle peut se faire vacciner et ainsi éviter de contracter la maladie.

C’est la troisième fois depuis le début de l’année que la Direction de santé publique diffuse un avis pour un cas de rougeole à Montréal. Chaque fois, la personne a contracté la maladie à l’extérieur du pays.

Le dernier avis du genre remonte au 7 avril et visait un employé du Centre universitaire de santé McGill (CUSM) qui avait contracté la maladie lors d’un voyage dans les Caraïbes. « C’est la conséquence de la recrudescence des cas ailleurs dans le monde », dit la Dre Kossowski. Celle-ci se réjouit que jusqu’à maintenant, les actions préventives de la santé publique ont permis d’éviter les cas secondaires à Montréal.

Maladie hautement contagieuse

Dans un document diffusé en janvier 2019, le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) précise que la rougeole est « probablement une des maladies les plus contagieuses au monde » et qu’une « personne non immune exposée au virus risque à 80 % et plus d’être infectée ».

Les symptômes de la rougeole sont la toux, la fièvre, l’écoulement nasal, la conjonctivite et le malaise généralisé. Par la suite, des rougeurs peuvent apparaître sur la peau du visage et du reste du corps.