D’ici 50 ans, 20 000 personnes décèderont en raison des changements climatiques au Québec. Une situation inquiétante qui devrait pousser le gouvernement à agir, selon un regroupement de 20 organisations de médecins et d’infirmières de la province.

Dans une conférence de presse ce matin, le regroupement, avec à sa tête l’Association canadienne des médecins pour l’environnement (ACME), a rappelé que les changements climatiques sont la plus grande menace à la santé du XXIe siècle, selon l’Organisation mondiale de la santé.

Progression de la maladie de Lyme, augmentation de l’incidence du virus du Nil, vagues de chaleur de plus en plus fréquentes, augmentation des cas d’asthme… Les changements climatiques ont de nombreux impacts sur la santé, a expliqué la Dre Claudel Pétrin-Desrosiers, représentante de de l’ACME. « Nous unissons nos voix pour protéger la santé des Québécoises et des Québécois », dit-elle.

Impacts déjà visibles

Urgentologue et vice-président de l’ACME, le Dr Éric Notebaert souligne que les changements climatiques amènent de nouveaux patients dans les hôpitaux. « Quand j’ai commencé il y a 20 ans, on me voyait pas ça, des vagues de chaleur », dit-il. Chaque été, plusieurs patients consultent aux urgences, car ils sont affectés par les grandes chaleurs. « Ce sont les gens les plus fragiles qui souffrent le plus. […] La pression est énorme sur le système », affirme le Dr Notebaert.

Le regroupement presse le gouvernement d’adopter immédiatement plusieurs actions, comme cesser toute exploitation des hydrocarbures et développer massivement le transport en commun. « Il faut arrêter des projets insensés comme le troisième lien », dit le Dr Notebaert.

Le regroupement, dans lequel est notamment impliqué l’Association des médecins d’urgence du Québec, la Fédération interprofessionnelle de la santé et la Fédération médicale étudiante, appelle la population à participer à la grande marche du collectif La planète s’invite au parlement qui se tiendra partout au pays le 27 avril prochain.