(Halifax) Une enquête menée en Nouvelle-Écosse a déterminé qu’une femme morte sept semaines après son hospitalisation pour des plaies de lit n’avait pas reçu de son centre de soins de longue durée les soins médicaux ou les « nécessités de la vie » adéquats.

L’enquête du ministère de la Santé a conclu que la plainte concernant les soins prodigués à Chrissy Dunnington était fondée, indique le rapport envoyé récemment à sa famille.

La dame de 40 ans est morte en mars 2018 après avoir être admise dans un hôpital de Halifax le 28 janvier avec une escarre qui avait créé un trou de la taille d’un poing, qui exposait même sa colonne vertébrale.

L’enquête du ministère a révélé que le centre Parkstone Enhanced Care avait adopté des directives claires sur le soin des plaies de lit, mais « des preuves démontrent que le personnel ne suivait pas ces politiques et procédures ». Le rapport indique qu’il y a eu des « lacunes » dans la coordination et la documentation des soins prodigués à Mme Dunnington, et que les consultations avec le personnel à l’interne et des spécialistes à l’externe ont été « limitées ».

Le rapport souligne par ailleurs que les centres de soins de longue durée doivent suivre un protocole d’évaluation des risques sur les blessures, mais rien ne prouve que cela ait été fait tous les trois mois, comme il est requis.

Dans un courriel, la famille soutient que le rapport montre que le niveau de soins était inférieur aux normes dans ce centre privé exploité par l’entreprise Shannex.

Le coroner en chef de la Nouvelle-Écosse a conclu que le décès n’était pas une affaire criminelle et la police a clos le dossier. Mais la famille de Mme Dunnington estime maintenant que la police devrait reprendre son enquête, sur la base des conclusions du rapport. « Cette affaire exige que les preuves soient entendues sous serment et que les témoins soient contre-interrogés », lit-on dans le courriel de la famille.

Le centre Parkstone Enhanced Care a déjà déclaré qu’il avait terminé un examen de ses pratiques et apporté de nombreux changements, y compris l’amélioration des soins pour les plaies de lit. Le centre n’était pas immédiatement disponible mardi pour commenter le rapport d’enquête.

Le ministère de la Santé rappelle que les centres de soins de longue durée sont désormais tenus de déclarer le nombre de blessures par escarres chaque mois, et que les informations doivent être publiées en ligne.

Mme Dunnington souffrait de la pire classe d’escarres, de « stade 4 », qui exposent les os, les muscles ou les tendons.