(Montréal) Une centaine de répartiteurs d’urgence, dans les régions des Laurentides-Lanaudière et de la Montérégie, menacent d’exercer bientôt leur mandat de grève, si la convention collective qu’ils ont conclue avec leur employeur n’est pas entérinée par le ministère de la Santé.

Cette centaine de répartiteurs, membres de la Fédération des employés du préhospitalier du Québec, ont conclu en août une entente de principe pour renouveler leur convention collective avec leur employeur respectif. Mais cette entente devait aussi être validée par le ministère de la Santé et des Services sociaux. Et c’est là que le bât blesse, semble-t-il.

En entrevue vendredi, le président de la Fédération des employés du préhospitalier, Daniel Chouinard, a indiqué qu’un autre vote de grève était attendu en Outaouais également. La grève pourrait donc être bientôt déclenchée, et là aussi.

« Ce qui nous choque et ce qui nous exaspère, c’est que les employeurs avaient le mandat de négocier du ministère. Ces sommes-là, les budgets nécessaires à la négociation de ces conventions collectives avaient été octroyés sous l’égide de l’ancien gouvernement et les budgets avaient été adoptés au Conseil du trésor et également au ministère de la Santé. Là, on s’est retrouvé devant un imbroglio, lorsqu’on a convenu du moment de la signature. On s’est fait dire d’attendre, qu’il fallait que le ministère approuve les textes, qu’il approuve les budgets », a relaté M. Chouinard.

Il s’agirait d’une grève illimitée. Mais comme il s’agit de services d’urgence, les dispositions sur les services essentiels devraient être respectées, en cas de débrayage. Ces services essentiels devront être déterminés après discussions entre les parties ou, s’il n’y a pas entente, par le Tribunal administratif du travail.

L’entente de principe avait été conclue alors que la convention collective était échue depuis 2015. Ces répartiteurs doivent donc toucher une importante rétroactivité.

Ils avaient obtenu la parité avec leurs collègues d’Urgences-santé à Montréal. « On avait fait des progrès significatifs », a-t-il souligné.

Au moment d’écrire ces lignes, le ministère de la Santé et des Services sociaux n’avait pas encore fait connaître sa version des faits.