(Montréal) L’Hôpital Maisonneuve-Rosemont, à Montréal, vient d’être désigné Institut universitaire en hémato-oncologie et en thérapie cellulaire — une désignation qui devrait profiter à tous les patients québécois, affirme l’équipe concernée.

Deux ministres se sont déplacés pour en faire l’annonce, Danielle McCann, de la Santé et des Services sociaux, et Pierre Fitzgibbon, de l’Économie et de l’Innovation.

Le fait de désigner le centre hospitalier comme Institut universitaire dans ce domaine facilitera les partenariats. Cette reconnaissance constitue une sorte de « sceau de qualité », a expliqué en conférence de presse le docteur Denis-Claude Roy, directeur de l’unité de recherche en thérapie cellulaire.

« Cette désignation aura un impact déterminant sur la qualité et sur la quantité de vies, donc de survie, des patients du Québec, mais aussi du Canada et du monde. On va propulser le Québec et tout le Canada en fait sur l’échelle internationale », a lancé le docteur Roy.

La thérapie cellulaire est une révolution dans le traitement du cancer et de plusieurs autres maladies ; elle permet la régénération des cellules.

« Cet institut représente l’aboutissement de 50 années de vision, d’efforts, d’engagement clinique, en enseignement et en recherche », a-t-il ajouté, avant d’énumérer quelques réalisations de l’établissement touchant la greffe de moelle osseuse, la création du premier laboratoire de thérapie cellulaire en 1990, puis des greffes de cellules souches d’abord obtenues de la moelle osseuse, puis du sang de cordon ombilical, puis du sang de donneur à moitié compatible.

L’Institut universitaire en hémato-oncologie et en thérapie cellulaire ne sert pas seulement les patients montréalais. « Il y a des traitements pour lesquels les patients se déplacent — nous avons d’ailleurs un centre de greffe, actuellement, qui accueille des patients de partout à travers la province et même des patients hors province qui viennent en nos murs pour des traitements particuliers. Dans le cadre de certaines études, ils doivent être sur place », a concédé le docteur Roy.

Mais l’objectif est aussi de créer un réseau québécois pour la thérapie immunocellulaire, afin qu’un plus grand nombre de patients en profitent.

L’équipe d’experts veut « mettre en commun les pratiques et développer des approches qui vont faire qu’on va être capable de traiter les patients le plus près possible de chez eux et de leur offrir de meilleures méthodes diagnostiques, l’accès aux cliniciens et aux chercheurs de façon préférentielle et, aussi, de mettre en lien toutes les autres expertises », a expliqué le docteur Roy.

L’équipe travaille déjà à la création de la première unité de production de thérapie génique. Le ministre Fitzgibbon a d’ailleurs annoncé l’octroi d’une somme pouvant atteindre 4 millions pour l’acquisition d’équipement de recherche de pointe. Et la fondation de l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont y accordera aussi 1 million.