La ministre responsable des Aînés, Marguerite Blais, promet qu’on commencera à voir des changements concrets dans les CHSLD du Québec au cours de la prochaine année.


En entrevue avec La Presse pour réagir à notre grande enquête sur les accidents médicaux survenus dans les CHSLD et les résidences privées pour aînés, Mme Blais s’est dite « touchée en plein cœur » par ce qu’elle a lu dans nos pages. « C’est toujours extrêmement troublant de lire ce genre d’histoires. »

PHOTO FRANÇOIS ROY, ARCHIVES LA PRESSE

La ministre responsable des Aînés, Marguerite Blais

« Il va devoir y avoir un changement de culture majeur dans les CHSLD. La clientèle a changé, elle est désormais en très lourde perte d’autonomie », fait-elle valoir, en rappelant la promesse du gouvernement Legault d’établir un tout nouveau réseau de « maisons des aînés ». Ces résidences, promet-elle, « ne seront plus un hôpital » mais davantage un lieu de vie.


La ministre dit comprendre l’impatience des groupes comme la FADOQ, dont la présidente se disait lundi « exaspérée » par la tenue d’une « énième consultation » sur une éventuelle politique d’hébergement de longue durée pour les aînés et réclamait que le gouvernement passe à l’action rapidement.

« C’est son rôle d’être inquiète. Mais ce n’est pas une consultation ordinaire, on est en train de mettre sur pied la première politique d’hébergement pour le Québec », dit Mme Blais. « On a un milliard de dollars pour rénover les CHSLD. Mais ça ne peut pas se faire d’un coup de baguette magique. »


La ministre a visité 75 CHSLD depuis qu’elle a été élue sous la bannière de la Coalition avenir Québec, il y a près d’un an. « À chaque fois, je demande au personnel qui est sur place : que devrait-on faire d’abord ? La réponse est toujours la même : embaucher plus de personnel. »


Les préposés, déplore-t-elle, « courent comme des fous. Il y a vingt ans, ils avaient le temps de prendre une marche avec les bénéficiaires, de leur donner des petites attentions, de s’en occuper. »