(Calgary) Nikki Pike se sent beaucoup mieux en compagnie de ses trois poules Nugget, Nibble et Noodle.

La résidante de Calgary souffre d’anxiété et de dépression depuis qu’elle a été agressée sexuellement au cours de sa jeunesse. Passer du temps avec des poules de basse-cour a constitué un refuge sûr pendant cette période traumatique, et le lien mental entre la volaille et la paix de l’esprit l’a accompagnée jusqu’à l’âge adulte.

« Quand je les tiens, je ressens quelque chose, je sens, j’entends, dit-elle. Ce qui me calme, ce sont tous ces aspects sensoriels d’être avec elles. »

Mme Pike veut enregistrer officiellement ses « filles » à titre de soutien émotionnel dans le cadre d’un nouveau programme pour la ville.

En décembre 2017, une plainte avait poussé les autorités à enquêter sur son poulailler installé dans sa cour arrière.

« J’avais peur que quelqu’un vienne les chercher, se souvient-elle. C’était incroyablement stressant, en plus de ma vie déjà folle qui me procure beaucoup d’anxiété. »

Mme Pike a exhorté la municipalité à modifier son règlement sur les animaux domestiques afin d’autoriser les animaux de ferme dans les maisons à des fins de santé mentale. Le conseil municipal a voté ce nouveau règlement, l’automne dernier.

Elle se dit heureuse que la municipalité ait reconnu l’importance de ses poules pour sa santé mentale et que le règlement municipal prenne en compte le bien-être des animaux et des effets sur les voisins.

Les poules de Mme Pike passent le plus clair de leur temps dans une cage chauffée parée de boules à facettes, mais elles entrent la nuit pour des câlins et des friandises. Ses deux fils, âgés de huit et six ans, aiment leur lire des histoires au coucher.

Les poules sont plus affectueuses et ont plus de personnalité que les gens ne le réalisent, soutient Mme Pike.

« Elles vont sauter sur vous et exiger des câlins. »

Pour obtenir un permis, le demandeur doit fournir une lettre d’un psychologue ou d’un psychiatre agréé indiquant qu’un animal est nécessaire pour traiter un problème de santé mentale.

Les autorités doivent être convaincues que l’animal disposera d’un espace suffisant pour vivre. Son propriétaire devra avoir les coordonnées d’un vétérinaire capable de fournir des soins spécialisés.

La ville n’a reçu aucune demande depuis l’ouverture de son portail en ligne en mars, mais Aalika Kohli, une fonctionnaire de Calgary, dit en attendre de 5 et 10 par année.