(Montréal) Une étude affirme que les médecins québécois en cabinets privés touchent plus de 62 000 $ par année pour surveiller chaque infirmière praticienne spécialisée (IPS), un montant plus de cinq fois supérieur à celui reçu par les médecins pratiquant en établissements publics.

L’étude publiée jeudi par l’Institut de recherche et d’informations socioéconomiques (IRIS) ajoute que cette somme de 62 000 $ allouée pour de la surveillance est supérieure au salaire annuel des IPS se situant aux six premiers échelons. Elle propose donc d’abolir l’exigence de surveillance médicale de la pratique des IPS.

L’auteure de l’étude, Anne Plourde, soutient que les médecins auront accumulé entre 2017 et 2027 une somme de 513,3 millions pour la surveillance des IPS et les frais d’exploitation associés.

L’IRIS rappelle que selon le cadre réglementaire en vigueur, les médecins exercent une surveillance médicale formelle des activités de ces infirmières alors qu’ailleurs au Canada, seule une surveillance informelle est requise, voire, dans certaines provinces, aucune surveillance.

En 2017, le Québec se distinguait encore comme la province avec le plus faible taux d’IPS par habitant au Canada, soit cinq IPS pour 100 000 habitants comparativement à 22 IPS pour 100 000 habitants en Ontario.

L’IRIS croit qu’en abolissant l’exigence de surveillance médicale de la pratique des IPS, du temps serait libéré pour les médecins et des sommes d’argent pourraient être utilisées plus judicieusement pour former davantage de superinfirmières.