L'organisme qui supervise les traitements du cancer en Ontario révèle une étude qui démontre que des centaines de patients n'ont pas reçu leurs doses complètes de médication contre le cancer en raison de problèmes liés à l'administration par voie intraveineuse.

Action Cancer Ontario affirme que sur près de 1000 personnes touchées par ce problème, moins de dix ont eu besoin de recevoir une dose supplémentaire.

Il reste que l'agence prend cet enjeu au sérieux et qu'une mise à jour est en cours concernant les directives aux hôpitaux sur la manière d'administrer ces médicaments.

Le problème a été découvert en juin, lorsque le Mississauga Hospital a avisé Action Cancer Ontario qu'une partie du liquide restait coincée à l'intérieur du tube de perfusion à la fin du traitement.

Action Cancer Ontario assure avoir immédiatement demandé aux 74 hôpitaux ontariens qui offrent ces traitements contre le cancer de revoir leurs procédures pour s'assurer que la dose complète était bien administrée aux patients.

Selon l'agence, 35 hôpitaux ont rapporté avoir constaté des problèmes avec la façon dont trois médicaments étaient administrés à des patients atteints de cancer.

Action Cancer Ontario a précisé que 28 de ces hôpitaux ont identifié un total de près de 1000 patients qu'ils soupçonnent de ne pas avoir reçu la dose complète de ces trois médicaments.

Deux des traitements sont destinés à l'immunothérapie, un pour stimuler le système immunitaire du patient et combattre le cancer, a expliqué le Dr Robin McLeod, vice-président des programmes cliniques et des initiatives en matière de qualités à Action Cancer Ontario. L'autre concerne la thérapie ciblée qui vise un gène lié au cancer, a-t-elle déclaré.

Comme ces médicaments ne sont pas aussi dilués que les traitements de chimiothérapie par voie intraveineuse, il est d'autant plus important que le patient reçoive toute la dose prévue, ajoute le Dr McLeod, sans quoi il pourrait en subir un possible impact.