L'Association médicale canadienne (AMC) estime que l'étiquetage de la marijuana devrait être confié à Santé Canada et à des experts de la santé publique, et non aux producteurs et distributeurs.

L'AMC explique que l'étiquetage est une façon importante d'éduquer les consommateurs, surtout les jeunes, concernant les risques de l'usage de marijuana.

L'association demande aussi à Ottawa d'appliquer à la marijuana les mêmes normes que celles utilisées pour les médicaments sur ordonnance, en interdisant de prétendre des bienfaits pour la santé qui ne s'appuient pas sur des preuves scientifiques.

« L'assurance de l'innocuité et de l'efficacité des produits pour la santé doit être un élément clé de toute réglementation sur le cannabis », estime le docteur Laurent Marcoux, président de l'AMC.

« Nous estimons que des preuves scientifiques rigoureuses sont nécessaires pour soutenir toute affirmation relative aux bienfaits sur la santé de ces produits, ainsi que pour cerner les risques et les effets indésirables potentiels qui y sont associés. »

Santé Canada n'accorde pas la même attention aux médicaments sur ordonnance qu'aux médicaments en vente libre, aux produits de santé naturels, aux cosmétiques et aux appareils médicaux - un fait qui, selon l'association médicale, est mal compris par les Canadiens.

L'association professionnelle, à laquelle adhèrent volontairement la plupart des médecins du pays, croit que les consommateurs doivent être protégés des affirmations trompeuses sur la santé. L'AMC réclame par ailleurs des règles uniques pour la marijuana médicale et la marijuana récréative.

La marijuana récréative devrait être légalisée au Canada l'été prochain.