Après des mois de négociations, la fédération qui représente les 9500 médecins omnipraticiens du Québec est arrivée à une entente de principe avec le Conseil du trésor. L'écart salarial entre les omnipraticiens et les spécialistes était un des enjeux centraux des discussions.

« Nous avons atteint certains de nos objectifs. La rémunération [des médecins omnipraticiens] est un des aspects pour lesquels nous avons trouvé une entente », a indiqué le porte-parole de la fédération, Jean-Pierre Dion.

Le président de la FMOQ, Louis Godin, n'a pas voulu donner de détails sur l'entente, disant vouloir d'abord en faire connaître le contenu à ses membres. Les détails seront présentés lors d'une tournée provinciale qui débutera le 8 septembre, et les médecins se prononceront sur l'entente jusqu'au 27 septembre.

Les médecins omnipraticiens gagnent en moyenne 250 000 $ par année, alors que leurs collègues spécialistes font 400 000 $. Sans chercher la parité, la Fédération des médecins omnipraticiens cherchait à réduire l'écart. « Personne ne prétend qu'on va gagner les mêmes salaires. CE ne sont pas des choses qui se règlent du jour au lendemain avec un chèque. L'important pour nous, c'est qu'il y ait reconnaissance du principe », a ajouté M. Dion.

Selon une entente de principe conclue en 2015, les fédérations médicales du Québec jouissent d'une « clause remorque » qui leur assure « minimalement les augmentations qui seront accordées aux personnels des secteurs public et parapublic ». Ces derniers ont obtenu lors de leurs dernières négociations des augmentations de 5,25% sur cinq ans, ce qui aurait représenté une hausse de rémunération de 350 millions pour les médecins. Le gouvernement cherchait à limiter cette hausse à 200 millions.

En novembre dernier, le premier ministre Philippe Couillard avait retiré des mains du ministre de la Santé, Gaétan Barrette, le mandat de négocier l'entente avec les médecins omnipraticiens.

« C'est une entente qui est certainement positive pour les deux organisations que sont le gouvernement et la FMOQ », a déclaré vendredi le ministre Barrette.

« Les relations entre le gouvernement et le corps médical doivent être basées sur la collaboration. On comprend que l'intérêt de l'un et de l'autre ne sont pas les mêmes, mais l'intérêt commun doit être celui de la population, et à cet égard, l'entente conclue sera bénéfique pour tout le monde », a ajouté le ministre.