Médecins, pharmaciens et optométristes unissent leurs voix afin de demander au ministre de la Santé, Gaétan Barrette, de mettre fin à l'incertitude qui touche les aînés de la province en lien avec l'abolition prochaine des frais accessoires.

Dans une lettre ouverte publiée ce matin, l'Association québécoise des pharmaciens propriétaires (AQPP), la Fédération des médecins spécialistes du Québec (FMSQ), la Fédération des médecins omnipraticiens du Québec (FMOQ) et l'Association des optométristes du Québec (AOQ) demandent au ministre Barrette de « clarifier une fois pour toutes la règlementation touchant l'abolition des frais accessoires dans les cliniques, pharmacies et cabinets d'optométristes. »

Le 26 janvier prochain, les frais accessoires seront interdits au Québec. Depuis l'annonce de cette échéance faite lundi dernier, plusieurs associations de professionnelles s'inquiètent de l'impact de cette décision sur leurs patients et craignent la disparition de services.

Un ministre dogmatique

Les quatre associations, qui représentent 21 000 professionnels du réseau, reprochent au ministre de faire preuve de dogmatisme. Elles demandent à M. Barrette de mettre fin à son « attitude de confrontation » afin de « penser véritablement à ceux et celles qui comptent le plus sur le système de santé québécois, soit les patients. »

Les associations critiquent « l'improvisation dont a fait preuve le ministre de la Santé, Gaétan Barrette, et qui a mené à la confusion la plus totale tant chez les patients que chez les professionnels de la santé à quelques jours de l'entrée en vigueur de la nouvelle règlementation sur les frais accessoires. »

 « Cette confusion aurait pu être évitée si le ministre avait agi dans le véritable intérêt des Québécoises et Québécois qui, trop souvent encore, peinent à obtenir les services de santé dont ils ont besoin dans des établissements surchargés et incapables de répondre aux besoins des patients. », estime le président de l'AQPP, Jean Thiffault.

 « À force de multiplier les déclarations contradictoires, le ministre de la Santé a plongé non seulement des centaines de milliers de patients dans l'incertitude à travers tout le Québec, mais aussi l'ensemble des professionnels de la santé », ajoute la présidente de la FMSQ, la Dre Diane Francoeur.

Les associations estiment qu'en entretenant la confusion, le ministre va à l'encontre de son engagement de rendre le système de santé plus accessible.