Les paramédicaux des régions de Montréal et de Laval ont adopté vendredi un mandat de grève avec réduction de services.

Les travailleurs du secteur préhospitalier, pour la plupart des ambulanciers, ont voté à 98 pour cent pour ce débrayage, dont la date de déclenchement reste à déterminer.

Leur syndicat, affilié à la Fédération de la santé et des services sociaux de la CSN, conduit les pourparlers auprès d'Urgences-Santé, à qui le ministère de la Santé a délégué son pouvoir.

Leur président, Réjean Leclerc, dit percevoir une grande frustration, alors que cette négociation de leur convention collective s'étire depuis bientôt deux ans.

Les 960 syndiqués de Montréal et de Laval ont ainsi lancé une seconde vague de consultations, puisqu'avant de durcir le ton, les 3600 ambulanciers paramédicaux, répartiteurs et employés de soutien du Québec comptaient débrayer à la mi-décembre.

Leurs revendications s'articulent autour de la charge de travail et des régimes de retraite, car les ambulanciers se destinent souvent à de courtes carrières.

«Il y a un sentiment d'impuissance parce qu'il y a des temps de réponse qui s'allongent, il y a des distances plus longues qui sont parcourues par les paramédics, a exposé M. Leclerc. On a l'impression de toujours arriver en retard (comparativement à) une autre époque pas si lointaine.»