Une personne séropositive sur cinq ignore son état, au Canada.

En cette journée mondiale de lutte contre le sida, jeudi, la ministre fédérale de la Santé, Jane Philpott, s'est désolée de cette statistique et en a révélé d'autres.

Ainsi, seulement 80 % des personnes vivant avec le VIH connaissent leur état de santé. De ce nombre, 76 % suivent des traitements. Et parmi ces personnes traitées, 89 % ont atteint un état de suppression du virus.

L'objectif mondial pour ces trois catégories, pour 2020, est l'atteinte des 90 %.

«Il nous reste beaucoup de travail à faire pour atteindre nos objectifs d'ici 2020», a admis la ministre Philpott, alors qu'elle annonçait un nouvel investissement pour la lutte contre le sida.

Cette annonce: 3,5 millions en argent neuf dans la recherche sur le sida. Ceci s'ajoute aux 50 millions par année que le Canada consacre à la recherche sur le VIH et le sida et aux 76 millions par année réservés à l'atteinte des objectifs de 2020.

Au Canada, la population la plus à risque demeure celle des hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes. Ils représentent 54 % des personnes séropositives.

Les communautés autochtones sont, elles aussi, plus à risque que la population générale. Un autochtone a deux fois et demie plus de risque d'être infecté par le VIH qu'un Canadien non autochtone.

«Une des réalités du virus qu'est le VIH, c'est que c'est un virus qui fait de la discrimination. Il fait de la discrimination contre certaines populations», a illustré la ministre Philpott.

Plus tôt jeudi matin, la ministre avait joint le premier ministre sur la colline parlementaire où Justin Trudeau a hissé un drapeau blanc, symbole de la lutte contre le sida.

«En cette journée mondiale du sida, nous avons une pensée pour ceux qui ont perdu la vie, pour nos soeurs et nos frères, pour les gens qu'on connaissait et qu'on aimait. C'est en leur mémoire que nous nous engageons à faire mieux. Ici, chez nous, ça veut dire atteindre les objectifs 90-90-90», a déclaré le premier ministre.